INFO FRANCEINFO. Dermatose nodulaire : les premières commandes de vaccins ont bien été faites dès l'apparition de la maladie en Savoie en juillet dernier

La France a passé les premières commandes de vaccins contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dès l'apparition de la maladie en Savoie en juillet dernier, a appris , mercredi 17 décembre, franceinfo auprès du laboratoire MSD qui confirme les déclarations du ministère de l'Agriculture. Le premier foyer de DNC a été officiellement détecté dans ce département le 28 juin dernier.

À ce moment-là, le ministère de l'Agriculture applique donc pour la première fois son protocole sanitaire inspiré de ce qui s'est fait ailleurs en Europe, avec l'abattage des troupeaux où les vaches malades ont été testées et la mise en place d'une zone réglementée dans laquelle les mouvements d'animaux sont interdits et dans laquelle tout le bétail doit être vacciné.

Des centaines de milliers de doses commandées aux Pays-Bas

La France a d'abord eu recours au stock d'urgence de l'Union européenne : 350 000 doses de vaccin d'un laboratoire sud-africain. Puis le ministère a anticipé la propagation et a passé commande dans les jours qui ont suivi en juillet de centaines de milliers de doses à MSD aux Pays-Bas, la branche animale de la société Merck, confirme le laboratoire à franceinfo.

Plus de 650 000 bovins ont alors été vaccinés avec ces doses dans les autres foyers qui se sont déclarés dans Rhône, dans l'Ain et dans le Jura. Il s'agit d'un vaccin dit "vivant atténué", dit le ministère de l'Agriculture. Le vaccin utilisé en France est identique à celui utilisé actuellement en Suisse et en Sardaigne. Il ne présente aucun danger pour l’homme et pour l'environnement, et n'a aucun impact sur la qualité de la viande ou du lait, souligne le ministère.

L'État continue de passer commande à ce laboratoire situé près d'Eindhoven. Ces doses arrivent en ce moment dans le Sud-Ouest. Un demi-million de doses sont en cours d'acheminement et 400 000 autres doses arrivent jeudi pour vacciner les 750 000 bovins annoncés. Le reste servira à en cas d'extension de cette épizootie.