FC Barcelone-Real Madrid : Mbappé a failli tout changer, Rüdiger indigne, des arbitres malmenés... Les tops et les flops
TOPS
Koundé sauveur magnifique
La délivrance est venue de lui. Comme un symbole, le soldat du FC Barcelone a délivré les siens au terme de 120 minutes complètement dingues. Pas attaqué, le Tricolore a tenté sa chance à l’extérieur de la surface et a eu raison. Sa frappe à ras de terre imparable a terminé sa course dans le petit filet droit de Courtois. Au-delà de son but, le latéral gauche des Blaugranas a livré une prestation de qualité et s’est montré solide avec de nombreuses interventions décisives dans les derniers mètres. Un but qui récompense l’ensemble de son œuvre et l’une des meilleures saisons de sa carrière.
Un Clasico digne de ce nom
L’affiche nous promettait du rêve, nous avons été servis. Malgré un début de match ronronnant perturbé par les nombreuses erreurs techniques des deux formations, le FC Barcelone, plus sérieux, menait logiquement au score. Mais les hommes d’Hans Flick ont été renversés lors du second acte par la fougue de Merengue métamorphosés par l’entrée de Kylian Mbappé. Dos au mur, les Catalans ont su recoller avant de reprendre l’avantage en toute fin de partie. Cinq buts en 120 minutes et un scénario renversant qui nous rappelle une autre finale dingue entre les deux formations quelques mois plus tôt en Supercoupe d’Espagne (victoire du Barça, 5-2).
Mbappé facteur X
Pas remis à 100% de sa blessure à une cheville, l’attaquant star du Real Madrid Kylian Mbappé débutait cette finale sur le banc de touche. Sans solutions et mené à la pause, son entraîneur Carlo Ancelotti l’a immédiatement fait rentrer et le Français a fait parler son talent. Nettement plus incisif dans ses prises de balles et ses dribbles, l’ancien du PSG a perturbé la défense du Barça avant d’inscrire un but qu’il n’est pas près d’oublier. Pour la première fois de sa carrière, le natif de Bondy a inscrit un but sur coup franc direct (70e). Cette réalisation lui permet aussi de doubler Cristiano Ronaldo avec 34 buts inscrits pour sa première saison avec le maillot du Real, une unité de plus que le Portugais. Il n’est plus qu’à 3 longueurs du record détenu par Ivan Zamorano.
Pedri, un bijou et puis c’est tout
Un bijou qui ne pouvait venir que de lui. Le maître à jouer du FC Barcelone cette saison dans l’entrejeu a une nouvelle fois fait parler sa (très) grande classe. Merveilleux dans ses prises de balles, malin dans ses passes et solide dans la conservation, l’Espagnol de 22 ans a tout fait sur l’ouverture du score du Barça. Une longue transversale impeccable en direction de Yamal, une course folle et un ballon parfaitement repris à l’entrée de la surface pour une frappe limpide et imparable pour tromper Thibaut Courtois (28e).
FLOPS
Indigne Rüdiger
De très vilaines images, qu’on ne veut plus voir. Rüdiger a raté son rendez-vous sur et en dehors du terrain. Plutôt solide en début de rencontre, le défenseur central du Real a rapidement pris l’eau face aux accélérations des attaquants barcelonais. L’Allemand a raté beaucoup de relances et souffert lors des prolongations. À bout physiquement, il a cédé sa place en boitant à un attaquant en fin de rencontre et contraint Tchouaméni à assurer son poste. Sur le banc, il s’est fait remarquer. Sur la dernière offensive du Real, après une faute sifflée contre Mbappé, Rüdiger a disjoncté et jeté des glaçons sur l’arbitre de cette rencontre. Logiquement expulsé dans la foulée, l’Allemand a voulu en découdre et a été retenu par plusieurs membres du staff. Une attitude indigne qui devrait lui coûter plusieurs matchs de suspension bien mérités.
Le Real continue de couler
C’était (sans doute) sa seule chance de soulever un trophée cette saison. Balayée par Arsenal en quarts de finale de la Ligue des champions (3-0, 1-2), et distancé par le FC Barcelone en championnat – le Real Madrid accuse un retard de quatre points à cinq journées de la fin –, la Maison Blanche espérait au Stade olympique de Séville, sauver sa saison en remportant la finale de Coupe du Roi face à son rival catalan. Mais la mission est encore ratée. La formation à l’effectif flamboyant et aux ambitions débordantes se dirige vers une saison blanche et devrait probablement entraîner la fin inéluctable de Carlo Ancelotti sur le banc depuis 2021.
Le corps arbitral malmené
Les larmes de Ricardo de Burgos Bengoechea avant la rencontre ne présageaient rien de bon. L’arbitre principal de cette rencontre a passé 120 minutes avec la peur au ventre et ça s’est senti. La pression déguisée effectuée par le Real Madrid en amont a sans doute fonctionné. Sur deux séquences litigieuses, il n’a pas sévi et sanctionné les Madrilènes malgré des images concrètes. En début de rencontre, sur un tacle glissé, Valverde a touché et dévié le ballon de la main dans sa surface (16e). 15 minutes plus tard, Aurélien Tchouaméni aurait dû être exclu après une intervention dangereuse et complètement ratée sur Dani Olmo. À la fin du temps réglementaire, appelé par la VAR pour confirmer un penalty du FC Barcelone, il a offert une séquence lunaire en se dirigeant vers le banc des Merengue pour échanger avec le staff du Real avant de rendre son verdict. En toute fin de rencontre après une faute sifflée contre Mbappé, il a été pris à partie par trois joueurs du Real sur le banc qui lui ont jeté des glaçons. Une soirée qui doit sans doute remettre en question son amour du métier.