En Cisjordanie, Tsahal annonce avoir arrêté six Israéliens après des heurts

La tension s'accentue dans les territoires palestiniens. Six Israéliens ont été arrêtés après avoir agressé des soldats dans le centre de la Cisjordanie, a annoncé samedi 28 juin l'armée israélienne, qui occupe ce territoire palestinien depuis 1967. Les arrestations ont eu lieu près du village de Kafr Malek, où des colons israéliens ont mené une attaque mercredi soir au cours de laquelle trois Palestiniens ont été tués, selon l'Autorité palestinienne.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des soldats "ont identifié plusieurs civils israéliens se dirigeant à bord de véhicules vers un secteur désigné comme zone militaire fermée, près du village de Kafr Malek", à une dizaine de kilomètres au nord-est de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, détaille un communiqué militaire. "A l'arrivée des forces de sécurité, des dizaines de civils israéliens leur ont lancé des pierres et ont agressé physiquement et verbalement les soldats", écrit l'armée ajoutant que les mêmes "civils ont vandalisé [...] des véhicules des forces de sécurité et tenté de percuter en roulant des membres des forces de sécurité".

"Complicité officielle" de l'armée

Le rassemblement a finalement été dispersé "et six civils israéliens ont été appréhendés et transférés à la police israélienne", poursuit l'armée. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée n'a pas voulu confirmer si les personnes arrêtées habitaient des colonies israéliennes de Cisjordanie, renvoyant vers la police, qui n'a pas pu être jointe. Jeudi, plusieurs centaines de Palestiniens ont participé à Kafr Malek aux funérailles de trois hommes tués la veille lors d'une descente de colons israéliens sur le village.

Sur X, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé une "complicité officielle" de l'armée israélienne, l'accusant d'avoir "empêché les équipes d'ambulances d'atteindre les blessés" à Kafr Malek. Il a aussi reproché à l'armée d'avoir "entravé l'entrée des équipes de défense civile dans le village pendant plusieurs heures, permettant ainsi aux incendies déclenchés par les colons de se propager et de détruire des dizaines de maisons". Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu spécifiquement à ces accusations.