Autriche : le barrage républicain cède, l’extrême droite en passe d’être nommée à la tête du gouvernement

Le barrage républicain autrichien contre le Parti de la liberté d’Autriche, FPÖ (extrême droite), a brutalement cédé ce samedi 4 janvier. Constitué au lendemain des élections législatives du 29 septembre dernier, il devait ouvrir la voie à une alliance tripartite de gouvernement, excluant le FPÖ du très sulfureux Herbert Kickl, arrivé en tête du scrutin avec près de 29 % des voix.

Pour prévenir la menace contre la démocratie que représente ce parti, pilier du groupe des Patriotes pour l’Europe de Viktor Orban et Jordan Bardella au Parlement européen, l’ÖVP, Parti populaire autrichien (droite) du chancelier sortant Karl Nehammer, arrivé en seconde position (26,3 % des voix), avait entamé des discussions avec le Parti social-démocrate (SPÖ, 21,1 % des suffrages) et le petit parti libéral Neos (9 %).

Mais vendredi 3 janvier les représentants de Neos décidaient de claquer la porte. Les deux grands partis ÖVP et SPÖ, majoritaires de seulement 1 siège au Parlement national, décidaient de poursuivre les négociations. En vain. Après quelques heures de tractations, Nehammer annonçait l’échec d’une entente potentielle avec le SPÖ. Et il faisait part, dans la foulée, de sa décision de démissionner de son mandat de chancelier et de chef de file de l’ÖVP.

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