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VIDÉO. Le succès de son film "Le règne animal", les César 2024, le mouvement MeToo... Le réalisateur Thomas Cailley invité de franceinfo
Oui, j'ai vraiment l'impression que le mouvement MeToo en France en 2017, ça ne s'est pas totalement déclenché, qu'il a fallu effectivement la prise de parole d'Adèle Haenel et que là, celle de Judith Godrèche apporte un nouveau souffle.
Adèle Haenel disait sa honte en 2020, après une récompense pour Roman Polanski. Vous la connaissez très bien, elle a tourné pour vous, elle a été césarisée pour ce rôle dans Les combattants. Trois ans après, vous sentez le monde du cinéma encore fracturé sur cette question ?
J'ai l'impression que dans ma génération, les gens que je côtoie, tout le monde est assez convaincu que ce mouvement est porteur d'une parole de souffrance qu'il faut entendre. C'est ça la priorité aujourd'hui. D'autre part, il est porteur d'une promesse aussi, d'une promesse d'amélioration des conditions de travail, mais aussi des rapports hommes-femmes, des représentations, etc.
Vous-même, vous faites jouer de très jeunes acteurs, de très jeunes actrices dans vos films. Est-ce qu'il y a des choses que vous n'acceptez plus, que vous ne perpétuez plus sur les tournages, comme pouvaient le faire vos prédécesseurs ?
Malheureusement, je ne connais pas forcément les pratiques de mes prédécesseurs, mais ce qu'on essaie de faire en tout cas, c'est de travailler de manière collégiale. J'ai vraiment une conception très collective du travail de mise en scène et globalement même du travail de conception et de production d'un film. Je ne suis pas seul. Je suis toujours entouré de mes collaborateurs les plus proches : mon producteur, mon chef-opérateur, ma première assistante et par exemple, pour les scènes qui concernent des jeunes acteurs, des scènes où ils s'embrassent par exemple, on regarde ça ensemble, j'essaie de comprendre comment eux voient les choses et la scène. C'est comme ça qu'on construit. Donc ce n'est pas l'histoire d'un démiurge qui impose sa vision, c'est plutôt quelque chose qu'on crée ensemble et qu'on découvre ensemble.
Des scènes de tendresse, de nu, il y en a dans votre film, notamment avec cet acteur, Paul Kircher, qui a un des rôles principaux. Il crève l'écran, il est époustouflant, dans un rôle incroyablement complexe. Il est nommépour le César de la révélation masculine. Comment l'avez-vous découvert ? Qu'est-ce qui vous a touché chez lui ?
Tout m'a touché chez Paul ! Il est bouleversant, il est phénoménal. Il a quelque chose d'éclatant. Ce qui m'a touché chez lui, c'est ce mélange précisément de fragilité et d'extrême puissance. Il y a quelque chose de très beau et très sauvage, de très indompté chez lui, de très libre en fait. Et ça allait complètement avec le rôle. Donc on a beaucoup construit autour de lui, autour de ce qu'il propose, et ce qu'il propose est sans arrêt différent.
Adèle Haenel disait sa honte en 2020, après une récompense pour Roman Polanski. Vous la connaissez très bien, elle a tourné pour vous, elle a été césarisée pour ce rôle dans Les combattants. Trois ans après, vous sentez le monde du cinéma encore fracturé sur cette question ?
J'ai l'impression que dans ma génération, les gens que je côtoie, tout le monde est assez convaincu que ce mouvement est porteur d'une parole de souffrance qu'il faut entendre. C'est ça la priorité aujourd'hui. D'autre part, il est porteur d'une promesse aussi, d'une promesse d'amélioration des conditions de travail, mais aussi des rapports hommes-femmes, des représentations, etc.
Vous-même, vous faites jouer de très jeunes acteurs, de très jeunes actrices dans vos films. Est-ce qu'il y a des choses que vous n'acceptez plus, que vous ne perpétuez plus sur les tournages, comme pouvaient le faire vos prédécesseurs ?
Malheureusement, je ne connais pas forcément les pratiques de mes prédécesseurs, mais ce qu'on essaie de faire en tout cas, c'est de travailler de manière collégiale. J'ai vraiment une conception très collective du travail de mise en scène et globalement même du travail de conception et de production d'un film. Je ne suis pas seul. Je suis toujours entouré de mes collaborateurs les plus proches : mon producteur, mon chef-opérateur, ma première assistante et par exemple, pour les scènes qui concernent des jeunes acteurs, des scènes où ils s'embrassent par exemple, on regarde ça ensemble, j'essaie de comprendre comment eux voient les choses et la scène. C'est comme ça qu'on construit. Donc ce n'est pas l'histoire d'un démiurge qui impose sa vision, c'est plutôt quelque chose qu'on crée ensemble et qu'on découvre ensemble.
Des scènes de tendresse, de nu, il y en a dans votre film, notamment avec cet acteur, Paul Kircher, qui a un des rôles principaux. Il crève l'écran, il est époustouflant, dans un rôle incroyablement complexe. Il est nommépour le César de la révélation masculine. Comment l'avez-vous découvert ? Qu'est-ce qui vous a touché chez lui ?
Tout m'a touché chez Paul ! Il est bouleversant, il est phénoménal. Il a quelque chose d'éclatant. Ce qui m'a touché chez lui, c'est ce mélange précisément de fragilité et d'extrême puissance. Il y a quelque chose de très beau et très sauvage, de très indompté chez lui, de très libre en fait. Et ça allait complètement avec le rôle. Donc on a beaucoup construit autour de lui, autour de ce qu'il propose, et ce qu'il propose est sans arrêt différent.