Déficit : le redressement budgétaire «passera d’abord par la réduction des dépenses», assure Maud Bregeon

La nouvelle porte-parole du gouvernement l’admet. Sa «mission» au sein de l’équipe de Michel Barnier est «périlleuse». Chargée de défendre l’action du gouvernement, Maud Bregeon devra se faire le relais des décisions même les plus impopulaires. Au premier plan desquelles figurent déjà les hausses d’impôts envisagées par le premier ministre. Après sa découverte d’une situation budgétaire «très grave» - le déficit public devrait atteindre 5,6% du PIB en 2024 -, Michel Barnier n’a certes pas souhaité «alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français», «ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes  », comme il l’a indiqué lors de son passage sur France 2 dimanche soir. En revanche, il n’exclut pas «que les personnes les plus fortunées participent à l’effort national», via des «prélèvements ciblés» qui toucheraient aussi «certaines grandes entreprises».

Des pistes de recherche de recettes supplémentaires confirmées par Maud Bregeon ce mardi matin sur RTL : «Il est hors de question d’alourdir l’impôt sur l’ensemble des Français. Nous n’irons pas chercher l’argent dans la poche des classes populaires et des classes moyennes qui travaillent.» La porte-parole a toutefois répété que «le premier ministre se laisse la possibilité de demander à ceux qui le peuvent le plus de contribuer à l’effort national.» Face à l’inquiétude suscitée par l’hypothèse d’une pression fiscale accrue, l’élue des Hauts-de-Seine a néanmoins indiqué que le rétablissement des finances publiques «passera d’abord par la réduction des dépenses.» Tout en se voulant, là aussi, rassurante : «Nous ne mènerons pas une politique d’austérité».

Et, alors que Michel Barnier entend rouvrir le débat sur l’amélioration de la réforme des retraites «pour les personnes les plus fragiles», Maud Bregeon a précisé qu’un décalage de l’âge de départ légal - aujourd’hui fixé à 64 ans - «n’est pas la piste proposée par le premier ministre». Ce dernier envisagerait plutôt des modifications visant «les carrières les plus pénibles, les plus longues».