L’affaire avait largement agité le secteur des cryptomonnaies. En novembre 2022, la plateforme d’échanges FTX s’effondre et fait disparaître les placements de plus d’un million d’investisseurs. Les autorités découvrent que l’entreprise volait l’argent de ses clients afin de spéculer pour son propre compte sur des actifs virtuels qu’elle avait elle-même créé, et qui n’avaient aucune valeur. Depuis, les protagonistes ont tous été jugés et condamnés. Le cofondateur de la plateforme, Sam Bankman-Fried a notamment écopé de 25 ans de prison.
Mais avec la récente nomination de Donald Trump comme président des États-Unis, les parents de Sam Bankman-Fried espèrent bien le faire libérer prochainement. Selon les informations de Bloomberg, le couple de professeurs de la Stanford Law School étudierait la possibilité d’obtenir une grâce auprès du nouveau président des États-Unis. Joseph Bankman et Barbara Fried auraient ainsi rencontré plusieurs avocats et personnalités proches de Trump pour tenter de libérer leur fils de 32 ans. Pour l’heure, personne n’a confirmé cette information auprès de nos confrères.
Un point commun avec Donald Trump
Lors de sa condamnation, en mars 2024, Sam Bankman-Fried avait déjà fait savoir que sa peine était «draconienne», arguant qu’une majorité de clients de FTX avaient récupéré leur argent. Les parents du cofondateur de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies comptent sur la clémence de Donald Trump. Le Républicain a déjà utilisé son pouvoir de grâce il y a une dizaine de jours pour libérer Ross Ulbricht, le fondateur de Silk Road, une place de marché en ligne qui a permis la vente de biens illégaux. Il purgeait une peine de prison à vie pour trafic de drogue et blanchiment d’argent via son site.
Un point commun pourrait jouer en faveur de Sam Bankman-Fried. Le cofondateur de FTX et Donald Trump ont tous les deux été jugés par le même juge fédéral, Lewis A. Kaplan. Ce dernier a non seulement supervisé le procès de Sam Bankman-Fried et l’a condamné à 25 ans de prison, mais il a également présidé les procès pour diffamation et agression sexuelles intentés contre Donald Trump par l’écrivaine new-yorkaise Elizabeth Jean Carroll. Le magnat des cryptomonnaies et l’actuel président des États-Unis avaient alors accusé tous les deux le juge fédéral d’être injuste envers eux. Reste à voir si ce rapprochement suffira pour faire libérer Sam Bankman-Fried, qui avait été un important donateur démocrate lors des précédentes élections américaines.