Le Français Woodkid dénonce l'utilisation de sa chanson "Run Boy Run" par Donald Trump

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Bis repetita. L'artiste français Woodkid a dénoncé, mercredi 7 août, l'utilisation sans autorisation de la chanson "Run Boy Run" par l'équipe de campagne de Donald Trump, engagé dans la course à la Maison Blanche.

"Encore une fois, je n'ai jamais donné la permission d'utiliser ma musique dans cette vidéo de Donald Trump", a rappelé Woodkid sur X, en référence à un clip de campagne dont il s'était déjà plaint en décembre. "S'il vous plaît, réagissez et ne soyez pas complices", a lancé l'artiste à destination d'Universal Music France.

Ce montage, que le candidat républicain à la présidentielle américaine a de nouveau posté lundi sur son réseau social Truth Social, compile pendant près de deux minutes des images de l'ancien président américain, de militaires ou encore de manifestants antivaccins, agrémentées de slogans comme "America first", le tout sur le titre aux sonorités martiales de Woodkid sorti en 2012.

Avec des paroles signifiant notamment "Cours, mon garçon, cours", "Ce monde n'est pas fait pour toi" et "Ils essaient de t'attraper", "Run Boy Run est un hymne LGBT+ écrit par moi-même, un musicien LGBT+ et fier de l'être", a souligné l'auteur-compositeur-interprète, Yoann Lemoine de son vrai nom, sur X.

"Quelle ironie !", a-t-il ajouté, alors que des mesures comme l'interdiction aux personnes transgenres de servir dans l'armée ou la fin de l'octroi de visa américain aux partenaires de diplomates étrangers homosexuels non mariés ont été mises en place durant le mandat de Donald Trump.

En décembre, Woodkid avait désapprouvé "sur un plan humain et politique" l'association de sa musique au clip de Donald Trump.

Ce n'était pas la première fois qu'il dénonçait ce type de faits.

En 2021, il avait promis sur Twitter des "poursuites" à l'encontre de Génération Zemmour, mouvement de jeunes soutiens à Éric Zemmour, alors candidat d'extrême droite à la présidentielle en France, après une "vidéo de propagande utilisant, de manière totalement illicite", sa musique.

En 2016, il s'était aussi élevé sur le même réseau contre la diffusion de sa production lors d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel en France.

Avec AFP

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