Faux héritages, chantage et extorsion : Thérèse Humbert, escroqueuse de grands bourgeois

Née en 1855 dans une famille pauvre du Languedoc, Thérèse Daurignac – en un seul mot – ingère le mensonge paternel dès son plus jeune âge. Son père, enfant trouvé, accole à son nom une particule et un titre de comte, semant des graines de confusion sur le terreau de son enfance en s’inventant un héritage : bientôt, il recevra la fortune d’un vieil oncle d’Amérique pour rembourser ses créanciers. « Cette affabulation paternelle devient sa matrice », analyse Frédéric Chauvaud, universitaire et spécialiste de cette comploteuse en corset.

Durant son enfance, il est dit que Thérèse mentait « comme l’oiseau qui respire », se montrant douée d’un fort aplomb. On doute qu’une telle mythomane soit capable d’un amour sincère et authentique pour quelqu’un. Cependant, l’homme sur qui elle jette son dévolu semble motivé à contracter une union avec elle. Leur projet de mariage donnera à Thérèse l’occasion d’émanciper l’affabulatrice forcenée qui sommeillait en elle. Frédéric Humbert est…

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