EN DIRECT - Guerre en Ukraine : la Russie salue un «dialogue utile» avec les Américains et souhaite associer l’ONU aux pourparlers

La Russie dit avoir saisi une collection d’anciennes pièces d’or volées en France

La Russie a annoncé mardi avoir saisi une collection d’anciennes pièces d’or volées au musée Saint-Rémi à Reims, dans le nord-est de la France, en assurant œuvrer pour le retour de ces objets sur le sol français. «Une collection d’anciennes pièces d’or volée en France» a été saisie après une tentative de la vendre sur le marché moscovite d’antiquités, a indiqué dans un communiqué le ministère russe de l’Intérieur. Lors de vérifications, il a été établi que le nom et le descriptif des pièces d’or ressemblaient à ceux des objets qui «avaient été gardés au musée Saint-Rémi à Reims», avant d’être volés, selon la même source.

Contacté par les autorités russes, Interpol a confirmé qu’il s’agissait bien des «rares exemplaires antiques fabriqués entre I et V siècles de notre ère», qui avaient été volés, explique le communiqué, sans préciser la date du vol, ni celle de la saisie. Après avoir reçu des photos et un descriptif détaillé de ces objets volés, la police russe a mené de perquisitions dans une boutique d’antiquité à Moscou et chez plusieurs collectionneurs, en saisissant 79 pièces dont la valeur est estimée «approximativement à plus de 55 millions de roubles (environ 607.200 euros au taux de change actuel)», ajoute-t-il.

«Le retour de la collection vers le lieu de son exposition permanente en France est en train d’être réglé», souligne le ministère russe de l’Intérieur. Selon le communiqué, un gardien du musée Saint-Rémi a été condamné dans le cadre d’un procès pour vol de ces objets précieux, mais ces derniers n’ont été retrouvés que maintenant.

Le point sur la situation en carte

Malgré l’accélération des efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent. Durant la nuit de dimanche à lundi, des frappes ont touché la région de Kiev et celles de Kharkiv et Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine, faisant plusieurs blessés, selon les autorités ukrainiennes. Lundi, une frappe russe a fait 65 blessés, dont 14 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon le maire de cette ville.

Les chemins de fer ukrainiens, qui jouent un rôle vital dans le pays depuis le début de l’invasion russe, ont indiqué lundi avoir été visés par une cyberattaque de «grande ampleur». Le ministère russe de la Défense a indiqué de son côté avoir intercepté un drone ukrainien près d’une station de pompage de pétrole dans la région de Krasnodar,accusant Kiev de «poursuivre ses attaques contre les infrastructures énergétiques».

Le programme du jour

La Maison Blanche et le Kremlin publieront mardi un communiqué commun pour résumer leurs négociations de la veille, qualifiées dès le départ de «difficiles» par Moscou, ont indiqué des agences russes. La délégation ukrainienne, selon un de ses membres, prévoit de nouvelles discussions lundi avec l’équipe américaine, une fois connus «les résultats de la réunion Etats-Unis-Russie».

Washington et Kiev poussent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien. L’Ukraine se dit «prête» à un cessez-le-feu «général» et sans conditions. Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses soldats n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.

À ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques. «Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire», a d’ores et déjà tempéré Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient «difficiles».

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est malgré tout montré optimiste, disant s’attendre à de «vrais progrès», «particulièrement en ce qui concerne un cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays». «Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total», a-t-il dit.

La Russie souhaite associer l’ONU aux pourparlers avec Washington

La Russie souhaite associer l’ONU aux pourparlers avec les États-Unis sur une possible trêve en Ukraine, a affirmé mardi l’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, à l’agence officielle russe Tass.

«Nous allons continuer» de parler, «en entraînant la communauté internationale, avant tout l’Organisation des Nations unies et certains pays», a déclaré M. Karassine, sénateur, ex-diplomate de carrière, après douze heures de pourparlers la veille à huis clos en Arabie saoudite avec une délégation américaine.

La Russie salue un «dialogue utile» qui va se poursuivre avec les Américains

La Russie a fait l’éloge mardi d’un «dialogue utile» qui va se poursuivre avec Washington, après douze heures de pourparlers la veille à huis clos en Arabie saoudite sur une possible trêve en Ukraine.

«Nous avons parlé de tout, c’était un dialogue intense, pas facile, mais très utile pour nous et pour les Américains», a déclaré l’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, à l’agence officielle russe Tass. «Nous allons continuer de le faire», a assuré ce sénateur, ex-diplomate de carrière.

L’un des émissaires russes, Grigori Karassine. EVA MANHART / AFP

Que s’est-il passé hier ?

Après douze heures de pourparlers à huis clos en Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis ont achevé lundi des discussions visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine, plus de trois ans après le début de l’offensive russe. Les délégations russe et américaine se sont réunies dans un palace de Ryad, au lendemain d’un premier round de discussions entre Américains et Ukrainiens.

Les discussions portent sur un possible cessez-le-feu en mer Noire, afin de permettre un retour à l’accord céréalier qui avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone. La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes. Cet accord céréalier et «tous les aspects relatifs à sa remise en œuvre sont à l’agenda d’aujourd’hui», a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin. «C’était la proposition du président Trump et le président Poutine l’a acceptée», a-t-il ajouté, sans mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats.

La délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée de Grigori Karassine, sénateur ex-diplomate de carrière, et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité. La délégation américaine est conduite par Andrew Peek, un haut responsable du Conseil de sécurité nationale, et par un haut responsable du département d’État, Michael Anton.

Bienvenue sur ce direct

Bonjour à tous, suivez avec nous cette nouvelle journée de négociations sur la guerre en Ukraine, au lendemain d’une cession de pourparlers bilatéraux à Riyad entre Washington et Moscou.

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