Cérémonie des JO sur la Seine : «C’est un peu le souhait narcissique d’Emmanuel Macron», estime Éric Ciotti

À 108 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, Éric Ciotti tire la sonnette d’alarme. «Le risque est maximal», s’inquiète le président des Républicains (LR) alors que les quais de la Seine doivent accueillir 326 000 spectateurs le 26 juillet. Une préoccupation face au défi sécuritaire des JO que le ministre de l’Intérieur peine à apaiser. Dans un entretien accordé au Parisien ce mardi, Gérald Darmanin s’est pourtant voulu rassurant : «À partir du moment où ils sont très sécurisés, les grands événements sont sans doute parmi les endroits les plus sûrs, ceux où il y aura le moins de possibilités de passer à l’acte, même s’il faut bien sûr rester humble devant le danger.»

«Cette cérémonie est une prise de risque»

Invité de l’émission «Télématin» sur France 2 ce mardi, Éric Ciotti a fait entendre un avis divergent. «On sait qu’on a une menace. Les Jeux olympiques ont toujours été des cibles», a affirmé le patron des LR. «Cette cérémonie c’est une prise de risque. Donc je pose la question : est-ce qu’il faut prendre un risque ? Je ne le crois pas», a-t-il déclaré avant d’appeler à la mise en place d’un autre dispositif «qui garantisse une plus grande sécurité».

Alors que la France a rehaussé le plan Vigipirate à son niveau maximal «urgence attentat», 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés à Paris pour la cérémonie du 26 juillet. Une concentration des forces de l’ordre qui fait craindre le pire à Éric Ciotti. «Toutes les forces vont être concentrées à Paris. Ça veut dire que sur le reste du territoire, il peut y avoir des trous dans la raquette, des cibles potentielles», s’alarme-t-il. Une inquiétude balayée par Gérald Darmanin dans son interview au Parisien. «Les territoires ruraux et ceux non concernés pendant les Jeux n’auront jamais eu autant de policiers et gendarmes», a assuré le locataire de Beauvau.

Faisant part de son analyse personnelle, Éric Ciotti a finalement résumé la cérémonie d’ouverture sur la Seine à un «souhait narcissique du président de la République».