Dissolution : Bruno Le Maire épingle les conseillers «cloportes» présents dans «les palais de la République»
Le patron de Bercy est remonté. Contre la dissolution, et surtout contre ceux qui ont suggéré l’idée au président de la République. Invité de TV5 Monde jeudi, Bruno Le Maire a qualifié certains conseillers de l’ombre de «cloportes», ces petits crustacés terrestres d’une dizaine de millimètres, dont regorgeraient les «parquets des ministères» et les «palais de la République». «Il y en a toujours eu, ça fait partie de la vie politique française, et il est très difficile de s’en débarrasser», a grincé le ministre de l’Économie filant une métaphore qui ne plaira pas aux principaux concernés.
Une pique aux sous-entendus limpides, qui vise principalement le conseiller mémoire du président de la République, Bruno Roger-Petit, ou l’ex-sénateur sarkozyste Pierre Charon, - tous deux critiqués pour être les inspirateurs de l’annonce surprise du 9 juin. «Le mieux est de ne pas les écouter», a exhorté Bruno Le Maire, en demandant aux membres de l’exécutif de «rester à (leur) place». Qu’ils soient «président de la République, premier ministre, ministres». Et de «prendre leur décision en conscience».
Le gouvernement en sursis
Manière de sévèrement tancer la prise de parole télévisée d’Emmanuel Macron dans la foulée des européennes, qui a mis toute la classe politique en ébullition, et placé le gouvernement en sursis jusqu’au verdict des urnes. Dans des propos rapportés il y a quelques jours par Le Figaro, le ministre de l’Économie savait que son temps à Bercy était compté. «J'ai toujours accepté que les choses puissent s'arrêter brutalement, ça fait partie de la vie politique, racontait-il. Mon avenir politique s'écrira différemment. Il faut savoir aller de l'avant.» Invité jeudi soir de France 5, l’ancien chef de gouvernement Édouard Philippe a salué la saillie de son ancien ministre. «Il faut toujours se méfier des entourages a persiflé le patron du parti Horizons! Il y a des collaborateurs qui font leur miel des petites phrases et des attaques.»