Jérusalem
Les organisations humanitaires avaient déjà alerté : il ne s’agissait plus que d’une question de temps avant la résurgence de la polio dans la bande de Gaza. L’inquiétude était montée d’un cran en juillet dernier, lorsque le poliovirus avait été détecté dans des échantillons d’eaux usées des villes de Khan Younes et de Deir al-Balah, au centre de l’enclave côtière ravagée par la guerre. Vendredi 16 août, le ministre palestinien de la Santé annonçait le premier cas actif de poliomyélite : un bébé de 10 mois, originaire de Deir al-Balah, qui n’a pas pu être vacciné depuis le début de la guerre.
Les Nations unies le répètent : en temps de guerre, dès qu’il y a un problème de vaccination, il y a des résurgences de polio et il ne suffit que d’un cas pour mettre en danger une génération entière d’enfants. À Gaza, la polio était complètement éradiquée depuis vingt-cinq ans. « Mais le système de santé a été détruit », alerte Nahed Abu Iyada…