À Aix-en-Provence, le festival d’art lyrique travaille la forme
Les premières répétitions devaient débuter quand, le 3 mai dernier, les équipes du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) apprenaient la mort à 67 ans de leur directeur Pierre Audi, alors en Chine, en fonction depuis 2019. Une disparition brutale qui fait étrangement écho, pour cet homme de théâtre, à celle du Commandeur en prélude du Don Giovanni de Mozart, qui ouvre justement le festival.
Sa statue ou plutôt sa stature laissant planer sur l’édition une ombre imposante, tandis que son prédécesseur Bernard Foccroulle, qui s’est porté volontaire, assure l’intérim. Forcément, les spéculations vont bon train sur une succession aussi convoitée que discutée. Car cet événement international prescripteur va devoir redéfinir quelques paramètres dans un contexte de disette budgétaire imposée, et alors que les autres secteurs de la musique observent d’un œil suspicieux un art lyrique gourmand en deniers publics.
La saison dernière, Pierre Audi avait déjà dû renflouer les caisses à...