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Les retraités mis à contribution pour financer la suspension de la réforme des retraites. Dans une lettre rectificative du projet de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement prévoit d'abord, en 2026, un gel des pensions de retraite, puis, en 2027, une revalorisation inférieure à l'inflation avec une sous-indexation de 0,9 point.
Dans son projet de loi de finances, cette fois-ci, Matignon veut aussi demander un effort aux retraités qui paient des impôts, en remplaçant le rabattement fiscal de 10 %, plafonné à 4 399 euros, par un montant forfaitaire de 2 000 euros. Une proposition rejetée en commission par les oppositions.
Un débat qui s'annonce âpre
"Ce qui se passe en commission n'est en fait qu'une répétition de ce qui va se passer dans l'hémicycle. C'est-à-dire que tous les amendements qui ont été adoptés ou rejetés vont être réétudiés dans l'hémicycle. Parfois, cela donnera la même chose que ce que cela a donné en commission - c'est sans doute le plus probable pour beaucoup d'amendements - parfois, des choses différentes", explique le constitutionnaliste Benjamin Morel. La mesure fait partie d'un plan d'environ 30 milliards d'euros d'économies pour 2026. Les débats dans l'hémicycle doivent débuter demain après-midi.