DIRECT. Retraites : si les partenaires sociaux "considèrent que ce n'est plus leur heure", "on tranchera", dit François Bayrou
Si les syndicats et le patronat considèrent que "ce n'est plus leur heure" de négocier sur les retraites, "on tranchera", a affirmé François Bayrou, vendredi 27 juin, après le refus de la CFDT, premier syndicat français, de rouvrir une salve de négociations. Dans le projet de budget de la Sécurité sociale, "il y aura un texte, qu'il y ait eu un accord préalable ou qu'il y ait eu seulement les travaux préparatoires à un accord", a-t-il ajouté, en marge d'un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes) sur les Jeux olympiques d'hiver de 2030. Suivez notre direct.
La CFDT oppose une fin de non-recevoir. "Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociations", alors que "le 'conclave' est terminé depuis lundi", a annoncé à l'AFP la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, à l'issue d'un bureau national. Elle a précisé que les deux ultimes points de blocage relevés par François Bayrou pour parvenir à un accord avec le patronat, sur la pénibilité et le financement global du système, étaient "deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions".
Un compromis "à portée de main" ? François Bayrou a défendu jeudi des "avancées" déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l'âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement. Evoquant le travail du 'conclave', jugé "remarquablement utile", il a estimé un compromis final "à portée de main" sur la pénibilité.
Les espoirs du gouvernement. "S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a expliqué, avant le refus de la CFDT, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. "A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions" à un accord sur les points d'aménagement de la réforme de 2023 restant en suspens.