Ces hausses d'impôts cachées dans la trajectoire budgétaire de l'Etat

« Rétablir l’ordre par la lumière ». Conscient du grandiloquent de l’adage de la Cour des comptes, son premier président, Pierre Moscovici, n’a néanmoins pas pu s’empêcher de le citer en présentant, ce lundi, le rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques. Effectivement, la situation des comptes publics est obscure. Après une « très mauvaise année en 2023 » - où le déficit s’est établi à 154 milliards d’euros, bien au-delà des prévisions du gouvernement -, la Cour juge que « des risques importants pèsent sur la trajectoire de l’année en cours », notamment car les hausses de recettes et les économies (25 milliards, en tout) promises par le gouvernement pour la respecter restent en majeure partie dans « le flou ». Ce flou est évidemment renforcé par la situation politique. Toute la trajectoire actuelle de réduction des déficits peut se trouver bouleversée par un prochain gouvernement, dont on ne connaît littéralement pas la couleur.