LVMH Watch Week : un nouvel OVNI horloger signé Gérald Genta

Cette montre, Gérald Genta l’aurait sûrement adoubée, tant elle possède cette petite touche irrationnelle qui caractérise nombre de ses créations horlogères. « Moi qui l’ai connu, c’est vraiment dans l’état d’esprit de Gérald Genta , estime Enrico Barbasini, maître horloger de La Fabrique du Temps Louis Vuitton. Il avait un regard très exigeant. Je crois qu’on lui rend honneur avec une pièce pareille.»

Cette nouvelle Gentissima possède en effet ce grain de folie qui fait toute sa différence. Déjà par le design originel de la pièce, inspiré de l’oursin. Mais aussi par son degré de finition qui aurait été tout simplement impossible par le passé : ici, chacune des 137 opales de feu présente sur la circonférence du boîtier en or jaune discrètement octogonal doit être percée sans se briser afin d’y être vissée une à une sur une tige en or jaune 3N… Vu la complexité que suppose leur production, et la fragilité des opales de feu, seules quelques pièces seront produites. « Je suis très content. Le résultat est là, et à la hauteur de ce que l’on attendait, confie Matthieu Hegi, directeur artistique de la Maison. C’est un peu un OVNI, et c’est là où l’on doit aller avec la marque Gérald Genta. C’était une prise de risque quant au fait d’obtenir assez d’intensité lumineuse, quant à l’intensité de l’opale, si petite et percée. Cela aurait pu ne rien rendre. Jouer avec les billes, contraster avec le métal, permet de nombreuses autres itérations. On peut jouer sur le nombre de perles, leur espacement, leur couleur… »

La saga Oursin a historiquement débuté en 1994, en Corse, où M. Genta séjourne alors en famille. Captivé par les oursins, le designer horloger s’inspire immédiatement de l’animal marin pour esquisser son premier modèle d’instinct, comme il avait coutume de le faire. Le corps sphérique recouvert d’épines
de la créature se métamorphose alors en un boîtier rond aux rebords ourlés de perles qui confèrent à toutes les variations de la montre leur esthétique hors du commun. « Cette pièce a représenté beaucoup de travail, souligne Matthieu Hegi. Par rapport à la précédente, nous avons tout changé. Nous sommes sur une boîte en or jaune, avec un sablage aux billes de verre. Comme nous voulions une pièce très chaleureuse, pour ne pas l’éteindre. Nous avons un rang bille en plus en or jaune, et les opales de feu sont prises en sandwich entre ces billes et le boîtier. Cela donne une atmosphère très orange. Pour le cadran, la cornaline joue parfaitement son rôle ». Cette montre d’exception embarque un mouvement automatique Zenith Elite, à la masse oscillante exclusive en or jaune 18 carats.