En Libye, la production de pétrole est l’otage d’une lutte de pouvoir

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La fermeture partielle, début août, du plus grand champ pétrolier du pays, el-Sharara, en raison d’un blocus mené, d’après plusieurs médias étrangers, par l’armée nationale libyenne, a remis le feu aux poudres en Libye. MaxSafaniuk / stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - Le plus grand champ du pays, divisé par deux exécutifs, est bloqué.

L’équilibre précaire, qui maintient un semblant de calme en Libye depuis le cessez-le-feu en 2020, est-il en passe d’être rompu ? « Ces deux derniers mois, la situation s’est détériorée assez rapidement en termes de stabilité politique, économique et sécuritaire », déplorait, mardi, Stephanie Koury, qui dirige par intérim la mission de l’ONU en Libye. La diplomate a résumé sans ambages les tourments de la population. « Les gens se battent pour retirer de l’argent des banques et subvenir à leurs besoins quotidiens. Beaucoup d’entre eux ont peur que la guerre éclate à nouveau. » Pendant que la menace d’un conflit généralisé guette, ce sont aussi les récents événements autour de la production de pétrole qui cristallisent les inquiétudes.

Alors que la Libye détient les plus grandes réserves en Afrique, sa production d’or noir n’a jamais retrouvé ses niveaux de l’ère du dictateur Mouammar Kadhafi, tombé en 2011. L’industrie pétrolière est tributaire…

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