Fibres naturelles, un futur luxe?
A partir des années 1970, dans l’habillement, un mouvement continu s’est enclenché, celui du remplacement progressif des matières naturelles ancestrales par des dérivés pétroliers. Si Courrège ou Cardin s’amusaient avec le plastique, l’usage voulait plutôt qu’on imite le coton ou la laine. Pantalons en tergal ou pullover en acrylique arrivaient. Il aura fallu du temps pour qu’un vêtement en plastique ressemble à du plastique.
Désormais, les tee-shirts en coton, par exemple tentent de faire «artificiel», par laquage d’élastomère. Dans les dix ans qui viennent, les matières naturelles vont être balayées. Trop capricieuses à produire, trop chères, avec une empreinte carbone désastreuse - le coton tout particulièrement. Il va devenir plus économique et plus écologique de recycler en vêtements des bouteilles d’eau, qui ensuite redeviendront des bouteilles d’eau. Tout le monde, toutefois, ne se pliera pasà cette injonction.
Le luxe va continuer de parier sur les fibres naturelles. Leur clientèle…