Coupe du monde des clubs : pour le PSG, était-ce le match de trop physiquement ?
Les Parisiens avaient-il déjà un peu la tête aux vacances ? Battu dans tous les compartiments du jeu par Chelsea en finale de la Coupe du monde des clubs, dimanche 13 juillet, le PSG a livré une prestation très en deça de ses standards pour son ultime match de la saison. Passive sur les trois buts des Blues, la défense parisienne a été le symbole d'un match raté, où les onze joueurs ont paru émoussés physiquement. Le pressing, d'habitude si efficace, le jeu dans les petits espaces et l'harmonie collective loués ces dernier temps, n'ont jamais existé face à Chelsea.
Lucas Beraldo, qui remplaçait le roc Willian Pacho suspendu, n'a pas reproduit la même performance que face à un faible Real Madrid en demi-finale, et Nuno Mendes, si dominateur physiquement dans son couloir cette saison, a été coupable de trop de passivité sur les buts londoniens. Même le pompier Marquinhos n'a pu élever le niveau général de son équipe, qui a encaissé trois buts en 43 minutes pour la première fois depuis 2020. "Ils ont bien travaillé sur nos petites faiblesses. Tactiquement, ils nous ont mis en difficulté en première période, on a mis du temps à réagir. Chelsea a aussi gagné la bataille physique, surtout en première période. Ils ont gagné beaucoup de duels, on a été un peu en dessous de ce qu'on peut faire", a reconnu le capitaine parisien au micro de DAZN.
Mais après un tel parcours, difficile de critiquer sévèrement cette équipe. Les Parisiens ont conclu une saison de 65 matchs débutée il y a onze mois, et sont allés en finale de toutes les compétitions où ils étaient alignés (Coupe de France, Ligue des champions et Coupe du monde des clubs). Il était même presque surprenant de les voir afficher un tel niveau physique dans ce Mondial des clubs, quelques semaines seulement après leur épopée européenne.
La fraîcheur physique les a rattrapés au pire moment, face à une équipe qui elle aussi a beaucoup joué cette saison (64 matchs), mais dont le onze type a beaucoup bougé et dont l'effectif permet bien plus de changements. Le PSG n'a lui modifié que par bribes son onze type cette saison, et cela lui a coûté cher sur la dernière marche. Les hommes forts habituels, Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi, Vitinha ou Kvhicha Kvaratskhelia ont semblé à court d'essence dans le moteur dimanche.
Luis Enrique en perd ses nerfs
La supériorité de Chelsea était manifeste dimanche, mais l'engagement du PSG a semblé loin des standards habituels qui lui ont permis de martyriser l'Europe cette saison. Luis Enrique lui-même en a perdu ses nerfs au coup de sifflet final, poussant le buteur Joao Pedro dans une fin de match houleuse entre les deux équipes.
Est-ce que cette défaite aura un impact sur le mental des Parisiens ? L'hypothèse n'est pas évidente, tant les objectifs des Parisiens étaient remplis depuis bien longtemps cette saison. La vraie question est de savoir si elle aura un impact physique important en vue de la saison prochaine, qui s'annonce déjà. Les joueurs de Luis Enrique n'ont qu'un mois pile de coupure avant la Supercoupe d'Europe face à Tottenham, le 13 août prochain, et reprendront quatre jours plus tard le championnat face à Nantes. Combien de temps traîneront-ils cette dette physique ?