Du brownie au poulet frit : le succès des cours de cuisine pour animaux en Corée du Sud
Dans ces cours de cuisine, les propriétaires sud-coréens de chiens et de chats vont apprendre à cuisiner des déjeuners, des dîners, et même des goûters pour leur animal de compagnie. Une partie est même consacrée aux produits interdits.
En Corée du Sud, plusieurs entreprises proposent ces séminaires qui coûtent 300 000 wons, presque 200 euros. Il faut multiplier le prix par trois si vous voulez devenir un cuisinier animalier certifié. Ces séminaires se composent de deux cours de cuisine par semaine pendant un mois ou six semaines. On y apprend les recettes de snacks comme les donuts, les brownies et autres biscuits colorés, mais aussi des plats salés, très chargés en protéines, comme un poulet frit spécial chien ou une soupe de canard.
Un succès grandissant
Comme beaucoup de pays, la Corée du Sud vit une explosion du marché de l’animal de compagnie : 6 millions de foyers coréens ont un chien ou chat, soit un Coréen sur quatre.
Il y a une forte tendance à l’humanisation de son animal, notamment dans les couples qui n’ont pas d’enfant, et ils sont très nombreux. Les entreprises y voient donc une opportunité pour vendre des services qui jouent sur cette évolution des mentalités. Il y a donc des spas pour les chiens, des poussettes pour chiots ou même des psys pour animaux. Les projections montrent que ce marché de l’animal de compagnie va atteindre, en Corée, dix milliards d’euros d’ici deux ans.
De l'assiette au canapé
Cette tendance est assez paradoxale, car on peut toujours manger du chien dans certains restaurants de Séoul, mais il y a eu une pression énorme sur le gouvernement.
À partir de février 2027, il sera interdit de consommer de la viande de chien en Corée du Sud. La loi d’interdiction loi a été votée en 2024. Les élevages sont en train de fermer un à un et le gouvernement doit d’ailleurs verser d’importantes compensations aux éleveurs.
Ce texte ne s’applique bien sûr qu’à la Corée du Sud. De l’autre côté de la frontière, en Corée du Nord, on continue toujours d’encourager la consommation de viande de chiens. C’est une protéine bon marché pour le pays qui n’a pas beaucoup de ressources. Il y a même eu, début juillet, à Pyongyang, un grand concours organisé par le régime de Kim Jong-un, c’était une sorte de Top Chef de cuisine de viande de chien.