L’appétit de Donald Trump pour le canal de Panama, un abcès de la rivalité sino-américaine
C’est une histoire vieille comme la doctrine Monroe, du nom du président états-unien qui, il y a deux siècles, élevait le concept d’arrière-cour au rang de stratégie. À l’époque, ce sont les puissances coloniales européennes qu’il met en garde contre toute intervention dans les affaires « des Amériques ». Au cours du XXe siècle, la théorie a justifié tous les coups d’État dans le cône sud pour assurer l’hégémonie de Washington.
C’est aujourd’hui l’influence chinoise dans la région qui irrite. « Le canal de Panama est vital pour notre pays », prévient le président élu Donald Trump, en n’excluant pas le recours à la force pour défendre les intérêts états-uniens. De fait, 76 % des marchandises qui y ont transité étaient en provenance ou à destination d’un port états-unien.