Projet de loi immigration: «Un étirement du calendrier qui n’a rien rapporté»

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Élisabeth Borne, lors d’une séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, sur le rejet de projet de loi sur l’immigration (12 décembre 2023). François BOUCHON/Le Figaro

CONTRE-POINT - Avec la loi immigration, comme avec celle sur les retraites, l’exécutif a choisi autant qu’il l’a subi, de donner du temps au temps. Au détriment de sa capacité d’agir.

Emmanuel Macron a-t-il bien fait de faire mentir La Fontaine? «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.» La morale de la fable du Lion et du Rat est célèbre, qui invite à prendre le temps nécessaire pour aboutir plutôt qu’à se précipiter. Or, avec la loi immigration, comme avec celle sur les retraites, l’exécutif a choisi autant qu’il l’a subi, de donner du temps au temps. Sans que l’étirement du calendrier ne lui apporte le moindre bénéfice. Plus encore: cette saturation jusqu’à l’épuisement du débat public, loin de lui offrir de nouvelles marges de manœuvre, a comme ankylosé sa capacité d’action.

Souvenons-nous des retraites, l’unique engagement véritablement retenu par l’opinion de la campagne du printemps 2022. D’emblée, tout le monde savait qu’un report de l’âge légal de départ serait impopulaire et se heurterait à une mobilisation sociale d’envergure. Très vite aussi, il est apparu que LR ne serait pas un allié aussi fiable qu’espéré sur cette réforme. Dès lors…

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