Quand l’Europe est accusée de torpiller ses champions en puissance

Réservé aux abonnés
La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors de la réunion hebdomadaire au Parlement européen, le 12 décembre 2023, à Strasbourg. Dati Bendo / Union Europeenne / Hans Lucas via Reuters Connect

LES FANTÔMES DE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE (3/9) - Le veto en 2001 de la Commission à la fusion entre Schneider et Legrand a nourri en France l’idée que sa politique de la concurrence joue contre le camp des entreprises européennes.

« C’est un mauvais choix pour l’Europe, un mauvais choix pour l’industrie européenne et un mauvais choix pour nos entreprises. » Ce mercredi matin de février 2019, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie d’Emmanuel Macron depuis un peu moins de deux ans, tempête. Il est au Sénat pour défendre son projet de loi Pacte, mais c’est une décision de Bruxelles qui le fait bondir. La Commission européenne vient d’interdire la fusion entre les groupes français Alstom et allemand Siemens dans le domaine ferroviaire. Le ministre dénonce une « faute politique » et une « erreur économique ». Il annonce dans la foulée travailler avec son homologue allemand à des propositions pour faire évoluer les règles de fonctionnement de l’Union européenne. Le Maire ne décolère pas contre les principes de concurrence, qui lui paraissent datés : « Ces règles visent à protéger avant tout le consommateur. Elles ne protègent pas nos emplois », tance-t-il

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous