Prison : deux surveillants du centre pénitentiaire de Béziers hospitalisés après avoir été agressés par un détenu
Deux surveillants pénitentiaires de la prison de Béziers dans l'Hérault ont été transportés à l'hôpital mercredi 2 juillet après avoir été agressés par un détenu, rapporte jeudi ICI Hérault (ex France Bleu) suite à la publication d'un communiqué de l'Ufap-Unsa Justice de Béziers. Le premier officier a reçu cinq jours d'ITT, l'autre deux jours d'ITT, dans un contexte tendu où les detenus suffoquent derrière les barreaux, avec la canicule de ces derniers jours, et alors que les prisons françaises sont confrontées à une surpopulation record.
Déjà connu pour des insultes envers le personnel pénitentiaire, le détenu a dû être escorté par deux surveillants pendant son retour de l'infirmerie après avoir proféré des insultes et des menaces envers une infirmière et un agent. Pendant le trajet, il a redoublé d'agressivité et a également proféré des menaces de mort. Deux autres officiers sont intervenus. C'est à ce moment-là que le détenu leur a donné des coups de poing, des coups multiples, des griffures, leur a craché dessus et les a insultés.
Une conséquence de la surpopulation carcérale
"La situation devient intenable", dénonce l'Ufap-Unsa Justice de Béziers qui rappelle "le contexte de surpopulation pénale alarmante avec des taux d'occupation en maison d'arrêt dépassant les 200% et plus de 200 matelas au sol". Le communiqué pointe également "un sous-effectif chronique compromettant la sécurité des agents". "Le personnel pénitentiaire devient la cible de violences répétées" et sert de "punching-ball" pour des individus "souffrant de graves troubles psychiatriques". Selon le syndicat, ces derniers n'ont pas leur place en détention, mais plutôt dans des établissements spécialisés ou en unités pour malades difficiles.
Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84 447 au 1er juin, un chiffre supérieur à celui enregistré au 1er mai et qui constituait déjà un niveau inégalé, selon des données obtenues lundi auprès du ministère de la Justice. Les prisons françaises comptaient seulement 62 566 places opérationnelles au 1er juin, soit une densité carcérale globale de 135% qui dépassait même les 200% dans 22 établissements ou quartiers pénitentiaires et 150% dans 70 autres.