Blocages au Conseil de sécurité de l’ONU : « On a perdu l’habitude, la capacité et le talent de faire de la diplomatie »

Faut-il remettre en cause le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité ?

Le Conseil de sécurité est le seul organe qui peut prendre des mesures contraignantes, comme des sanctions ou des interventions militaires, par exemple en Irak en 1990 ou en Libye en 2011. Ces pouvoirs font peur, car ils sont très intrusifs.

Le droit de veto a donc été conçu comme une garantie pour rassurer les grandes puissances. L’idée était que ce droit soit utilisé de manière exceptionnelle et dans l’intérêt général. Il ne suffit donc pas de dire qu’il faut supprimer le veto, car ce droit s’inscrit dans une logique plus large : faire entrer les grandes puissances dans le jeu collectif et les pousser à prendre des responsabilités au nom de la sécurité collective.

Mais on voit aujourd’hui des dérives : la France et le Royaume-Uni n’y ont pas eu...