Dame de compagnie ou dame de cœur : l’énigmatique Hiromi Rollin, dans l’ombre d’Alain Delon

Face à l'objectif, Alain Delon et Hiromi Rollin miment des scènes de la vie quotidienne dans le domaine de la Brûlerie, à Douchy. Michel Marizy, le photographe personnel de la star depuis 30 ans, les aiguille dans les différentes pièces de la maison du Loiret. À plusieurs reprises, Alain Delon a déjà dévoilé son refuge, acquis avec Mirelle Darc en 1971. Ses compagnes, ses enfants, et ses chiens qu'il vénère. Ce 3 mai 2023, Michel Marizy prévoit de faire de ses photos de l’acteur la couverture de Paris Match, pour le premier numéro de juillet. À côté du Guépard, cette fois-ci, il y aura «Hiro» - comme l'appelle Alain Delon -, enfin consacrée aux côtés des icônes féminines de sa vie : Romy Schneider, Nathalie Delon, Mireille Darc, Rosalie van Breemen. La manchette du journal indiquera : «La femme de la fin de sa vie». «Ou quelque chose comme ça», nuancera plus tard Hiromi Rollin face aux enquêteurs.

Mais ces photos ne paraîtront jamais. Trois mois plus tard, le 5 juillet, la Japonaise de 66 ans, accusée par la fratrie Delon de harcèlement moral et d’abus de faiblesse sur leur père, est brutalement expulsée de Douchy en quelques heures. Les images d’une vidéo personnelle prise par Alain-Fabien, versées au dossier de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Montargis à la suite des plaintes des enfants, témoignent des derniers moments humiliants d’Hiromi Rollin au sein du clan Delon. On y voit la dame japonaise se débattre comme une enragée devant le portail cadenassé de la propriété. Elle tente d’escalader l’un des murs, se blesse, alors qu’Anthony, Anouchka et Alain-Fabien viennent de l’attirer à l’extérieur du domaine. Plusieurs gardes du corps les assistent. «Je me suis retrouvée sans rien, avec juste mes affaires sur moi, un sac à main, et 68 euros», se lamentera devant les gendarmes celle qui se couche comme un animal blessé dans l'herbe, criant «au viol» quand on s’approche d’elle pour lui reprendre les clés. «J'essayais de résister, d'aller vers la maison. Ils me disaient qu'ils avaient porté plainte contre moi, que leur père aussi. Il y avait plein de monde autour, ils me filmaient, ils rigolaient», détaille aussi celle qui est traînée par les bras sur plusieurs mètres par un garde du corps. «J'ai donné ma vie pour cet homme, pour qu'il finisse sa vie dans la dignité. Il en était content et il me remerciait.»

Histoire secrète

Depuis, celle que l’on prénomme la «dame de compagnie» reste un mystère.Les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vente Flash

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ? Connectez-vous