«Ça me fait mal au cœur» : les blocages propalestiniens vus par les politiques passés par Sciences Po

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«Ça me fait mal au cœur» : les blocages propalestiniens vus par les politiques passés par Sciences Po

Les étudiants de Sciences-Po défilent dans la rue, drapeaux rouges et noirs en tête, après avoir dû évacuer leur établissement à Paris le 30 juin 1968. - / AFP

RÉCIT - Les manifestations qui paralysent l’établissement depuis près de deux mois ne laissent personne de marbre parmi les anciens élèves.

Paris, 3 mai 1968. Dans la cour de la Sorbonne, plusieurs étudiants se relaient derrière le mégaphone. Parmi les orateurs haranguant la centaine d'étudiants qui occupent les lieux, Daniel Cohn-Bendit, dit «Dany le Rouge». Alors que la rumeur d’un affrontement avec les militants du mouvement de droite radicale «Occident» se propage, le recteur de l'université de Paris ordonne l’évacuation de la cour par les forces de l’ordre. Voilà la première étincelle à l’origine de l'embrasement de la capitale. La contestation, jusqu’alors du fait de quelques étudiants, se propage. Quelques heures plus tard, le premier pavé vient s’écraser contre un fourgon de police.

Loin de l’agitation du Quartier latin, un étudiant de Sciences Po rédige une lettre à l’intention du général de Gaulle. «J’étais un gaulliste de gauche à ce moment-là, j’avais entamé des démarches pour tenter de faire prévaloir des solutions de dialogue et de négociation», se souvient Jean-Louis Bourlanges, aujourd’hui député MoDem et président…

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