Il traverse le boulevard d’un pas alerte. Jean-Pierre Darroussin a fixé le rendez-vous de l’interview au café Le Zéphyr, presque en face du Théâtre des Variétés. «Je ne me souvenais pas que c’était si bruyant», sourit-il tout en s’asseyant. À 70 printemps, veste beige, barbe blanche coupée court, lunettes à montures marron, l’acteur fétiche de Robert Guédiguian, qui fête ses 50 ans de carrière, est revenu à Paris passer le week-end en famille.
«Actuellement, précise-t-il, je suis sur le tournage de Rapaces, de Peter Dourountzis, qui plonge dans les coulisses du journal Détective. Sami Bouajila enquête avec sa fille stagiaire sur un fait divers sordide. Quant au personnage que j’incarne, il est une sorte de “Poulpe” qui aurait vieilli et serait toujours en activité. Nous reprenons lundi à Chambéry…» En attendant, Darroussin incarne un papa à la retraite dans le quatrième film de Blandine Lenoir, Juliette au printemps, adapté de la bande dessinée de Camille Jourdy. Il le crie haut et fort…