Venezuela: la validation de la victoire de Maduro contestée par dix pays d'Amérique latine et les États-Unis

La Cour suprême du Venezuela a validé jeudi la réélection du président sortant. Leonardo Fernandez Viloria / REUTERS

Dans une déclaration commune à Quito, l'Argentine, le Costa Rica, le Chili, l'Équateur ou encore le Guatemala ainsi que les États-Unis indiquent rejeter «catégoriquement» la décision de la justice vénézuélienne de valider la victoire de Nicolas Maduro.

Les États-Unis et dix pays d'Amérique latine ont rejeté vendredi la décision de la justice vénézuélienne de valider la victoire de Nicolas Maduro à l'élection présidentielle du 28 juillet, selon une déclaration commune publiée à Quito.

L'Argentine, le Costa Rica, le Chili, l'Équateur, le Guatemala, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine, l'Uruguay et les États-Unis indiquent rejeter «catégoriquement l'annonce du Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela qui indique avoir conclu une prétendue vérification des résultats du processus électoral».

Élection validée

Sans surprise, la Cour suprême du Venezuela, que la plupart des observateurs considèrent comme inféodée au pouvoir, a validé jeudi la réélection du président sortant malgré les allégations de fraude de l'opposition qui considère la décision comme «nulle».

La Cour «certifie de manière non contestable le matériel électoral et valide les résultats de l'élection présidentielle du 28 juillet (...) Nicolas Maduro a été élu président de la République bolivarienne du Venezuela pour la période constitutionnelle 2025-2031», a affirmé sa présidente Caryslia Rodriguez.

C'est Nicolas Maduro lui-même qui avait saisi début août le Tribunal supérieur de justice (TSJ) pour faire valider sa victoire. Le dirigeant a salué une décision «historique et indiscutable», devant une foule rassemblée dans l'État côtier de La Guaira (nord).

L'annonce de sa réélection pour un troisième mandat avait provoqué des manifestations spontanées, brutalement réprimées. Elles ont fait 27 morts, selon un nouveau bilan jeudi des autorités. En outre, 192 personnes ont été blessées et 2.400 arrêtées.