«J’emporte toujours mes chaussures de course» : pour Gladys, les vacances se vivent à un rythme marathonien

Les vacances, certains les préfèrent reposantes, culturelles, gastronomiques... Gladys, elle, les préfère sportives. Chargée des ressources humaines chez le voyagiste TUI France, cette Val-de-marnaise de 48 ans associe presque toujours ses vacances à un marathon ou à un trail. «Quand je choisis une destination, je vérifie s’il y a une course dans les environs et je cale les dates en fonction. À l’inverse, quand je pars pour une compétition, j’en profite pour visiter les lieux touristiques aux alentours. Même pour trois jours, j’emporte toujours mes chaussures et ma tenue de course.»

Licenciée en natation au collège, Gladys se tourne vers l’athlétisme à l’aube de sa trentaine avant de se spécialiser dans une discipline qui réunit les deux : le triathlon. Depuis que ses deux grands ados de 20 et 22 ans sont devenus autonomes, la mère de famille jouit de plus de liberté pour organiser ses séjours sportifs avec son compagnon, également coureur infatigable : «En vacances avec les enfants, nous courrions seulement tôt le matin ou tard le soir, avant ou après notre journée de visites et d’activités. Désormais, nous pouvons pleinement consacrer nos journées à la course.»

«Les applis de running ont remplacé les guides de voyage»

Marathon de NantesLondres ou Berlin, semi-marathon France-Brésil à travers sa Guyane natale, Alpsman autour du lac d’Annecy... Tous les ans, le couple participe à de nombreuses compétitions pendant ses congés. Dernière destination en date ? Valence, en Espagne, où comme 29.000 autres participants, ils ont couru le marathon en décembre 2024, maintenu malgré les inondations survenues dans la région un mois plus tôt.

Voyager pour courir, courir pour voyager : cette manière de concilier sport et vacances a changé leur manière de faire du tourisme. «Nous organisions nos séjours avec des guides comme Le Routard. Désormais, nous cherchons l’inspiration sur des applications de running comme OpenRunner. On y trouve de bonnes adresses et des lieux d’intérêt situés le long d’itinéraires créés par d’autres utilisateurs», détaille la quadragénaire. C’est ainsi qu’elle a parcouru les ruelles de Lisbonne : non pas en flânant, mais en trottant de monuments en points de vue. Si elle réserve elle-même les billets d’avion et les hébergements, elle passe généralement par des agences pour l’organisation des compétitions une fois sur place.

La Diagonale des Fous en ligne de mire

En octobre 2026, Gladys et son compagnon affronteront les reliefs abrupts de La Réunion lors de l’ultra-trail de la Diagonale des Fous. Gael Fontaine - stock.adobe.com

Ces tour-opérateurs spécialisés sont indispensables pour participer à certaines courses. «Pour le marathon de New York , la sélection est rude. Passer par une agence augmente ses chances, mais cela a un coût», précise Gladys. L’IronMan d’Hawaï, un triathlon qui se tient dans une nature luxuriante, lui tape aussi dans l’œil, mais là aussi la difficulté à obtenir un brassard la dissuade.

Si cette infatigable de la course à pied ne participe pas au Marathon de Paris de ce 12 avril, elle réserve ses forces pour le trail Amizmiz qui se tiendra fin avril dans le désert d’Agafay, à 30 km de Marrakech. «Une journée sera consacrée à la course. Les jours suivants, nous visiterons la région du Haut-Atlas dans le cadre d’un circuit organisé», souligne Gladys.

Ses efforts, elle les préserve pour la Diagonale des Fous, sur l’île de La Réunion, où le couple se rendra en octobre 2026. C’est l’un des trails les plus connus et les plus redoutables au monde, avec des courses de différents niveaux dont la plus extrême s’étend sur 175 km et présente 10.150 m de dénivelé positif. Après cet enfer, Gladys et son compagnon s’accorderont une ou deux semaines pour parcourir les merveilles de l’«île intense». Sans courir ? Chiche !


EN VIDÉO - 16.000 kilomètres, 385 marathons en 351 jours: le Britannique Russ Cook achève sa folle traversée de l’Afrique en courant