Éric Ciotti, patron de l’UDR (l’Union des droites pour la République fondée cet été), est extrêmement mécontent du budget présenté par Michel Barnier le 10 octobre. On nous avait promis «deux fois plus d’économies que de hausses d’impôts» et «en réalité, s’agace le député de la première circonscription des Alpes-Maritimes auprès du JDD, c'est l'inverse qui se produira : deux fois plus de hausse d'impôts que de baisse de dépenses.» L’ancien «monsieur sécurité de l'UMP» évoque «un budget socialiste» (qui ne satisfait pourtant pas les socialistes, le député PS Philippe Brun a ainsi parlé d’un budget qui «prend aux pauvres pour donner aux riches») contre lequel il s’est dit «naturellement» déterminé à s’opposer de toutes ses «forces».
Son opposition commencera par le dépôt d’amendements «dans le sens d'une réduction massive des dépenses publiques et d'une baisse des prélèvements obligatoires. (...) Cela passe par la suppression des agences coûteuses comme le CESE et l’Arcom et la privatisation de participations de l'État dans des entreprises comme Orange, Engie ou Renault. Nous proposons également la suppression du régime des intermittents du spectacle , la réduction des subventions à l'audiovisuel public et de l'Aide médicale d'État, ainsi que la réduction des aides sociales pour les étrangers durant les cinq premières années.» Éric Ciotti a également rappelé à nos confrères que le groupe UDR à l’Assemblée a réclamé «la création d'une commission d'enquête» sur les «dissimulations budgétaires» au sommet de l’État du temps de Bruno Le Maire. Enfin, en cas d’imposition du budget via le 49-3, l’UDR n’exclut pas de sanctionner le gouvernement via une motion de censure.