Cette année, P. Diddy ne s’est pas pavané sur les célèbres marches du Met Gala. Le rappeur américain se trouvait bien à proximité du Metropolitan Museum... mais à la barre du tribunal de Manhattan. Son procès s’est ouvert lundi 5 mai quelques heures avant le début de la soirée new-yorkaise la plus mondaine de l’année, présidée par son amie de longue date Anna Wintour. Il y a deux ans, Sean Combs, de son vrai nom, arpentait lui aussi le tapis rouge, avec une allure de conquérant, vêtu d’un costume noir orné de bijoux, surmonté d’une cape à fleurs. À cette époque, il était encore un producteur à succès respecté avec trois Grammy Awards à son palmarès - l’équivalent d’un Oscar pour la musique - ainsi qu’une dizaine d’autres récompenses. Entre les années 1990 et 2000, celui qui s’est longtemps fait appeler Puff Daddy régnait en maître sur l’industrie musicale, considéré comme l’un des pères du hip-hop américain. Très jeune, Diddy a su repérer des talents prometteurs et propulsait leur carrière grâce à son label Bad Boy Records.

Huit mois après sa dernière apparition au Met Gala de 2023, son empire a commencé à trembler. La plainte déposée en novembre par son ex-compagne Cassie a porté un premier coup d’arrêt à sa carrière. La jeune femme l’accuse de l’avoir violée, forcée à avoir des relations sexuelles avec des prostituées et rendue dépendante à la drogue durant les 13 années de leur relation. La vague de témoignages qui s’est ensuivie, relatant des abus sexuels et des violences, a fini d’enterrer sa réputation dans le milieu. Aujourd’hui, son seul soutien est le rappeur Kanye West, régulièrement au cœur de polémiques.