Comment Notre-Dame de Paris, joyau architectural de pierre et de verre, va-t-elle retrouver son âme de cathédrale? Cinq ans après l’incendie, le 15 avril 2019, et neuf mois avant sa réouverture au public, le 8 décembre, quels rituels de passage vont conduire du chantier gargantuesque au silence du tabernacle sacré? Comment l’État républicain va-t-il remettre les clés de cette maison de Dieu à l’Église et aux Français, croyants ou non?
L’Église, dont la montre intérieure est étalonnée sur des siècles, a déjà tout prévu. Le 2 février dernier, l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, publiait une «lettre pastorale» annonçant le programme: six mois de fête, jusqu’à la Pentecôte 2025, avec d’innombrables pèlerinages qui seront introduits par trois jours d’intenses prières, très ritualisées: les trois jours d’une «résurrection» de Notre-Dame de Paris.
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Mais quel sera le sens profond des gestes symboliques qui vont être posés? Le 7 décembre, une scène singulière sur le parvis annoncera le «retour»…