Les temps forts de cette journée décisive pour le gouvernement Lecornu
Deux rendez-vous sous haute tension rythmeront ce lundi 6 septembre :
11h30 : réunion d’urgence chez Les Républicains
Sous le choc de la composition du gouvernement, les LR se déchirent en interne. La présence de Bruno Le Maire, accusé d’avoir creusé «la dette abyssale» du pays, passe très mal. Face à la colère de ses troupes, Bruno Retailleau a convoqué en urgence le comité stratégique du parti. Objectif : recadrer la ligne et décider de la riposte.
16h : premier Conseil des ministres à l’Élysée
Tout juste nommé, le gouvernement Lecornu, composé des 18 ministres annoncés dimanche soir, se réunit autour d’Emmanuel Macron. Mais entre les critiques des oppositions et les doutes internes, ce premier Conseil pourrait ressembler à un baptême du feu.
Gouvernement Lecornu : le retour inattendu de Bruno Le Maire
Un peu plus d’un an après avoir quitté Bercy, l’ancien ministre de l’Économie rejoint le ministère des Armées.
L’appel du large n’aura duré qu’un temps. Surprise de ce gouvernement, Bruno Le Maire fait son grand retour au cœur du pouvoir. Nommé ministre d’État, des Armées, des Anciens combattants, il intègre le pré carré élyséen.
Désabusé par la dissolution et une relation chaotique avec le chef de l’État, il avait pourtant fait le choix de se tenir à distance de l’exécutif depuis l’automne dernier. Après avoir régné en maître sur Bercy pendant sept ans. Reconverti dans le privé comme membre du comité exécutif de l’entreprise néerlandaise ASML, spécialiste des semi-conducteurs, il jurait ses grands dieux ne pas vouloir revenir aux affaires. « Cela est totalement exclu. J’ai fait le choix en juin 2024, après notre défaite aux élections législatives, de me mettre en retrait de la vie politique », certifiait-il encore le 22 septembre dernier lors d’une interview accordée à L’Usine Nouvelle. « J’ai considéré que nous n’avions plus les marges de manœuvre nécessaires pour agir clairement et fermement au service des Français. Je n’ai pas changé d’avis », enfonçait-il.
Le film d’une folle soirée qui pourrait précipiter la chute du gouvernement Lecornu
À peine nommé, voilà le gouvernement de Sébastien Lecornu déjà en sursis. Presque mort-né. Du jamais-vu sous la Ve République : une équipe tout juste constituée en train d’imploser à ciel ouvert, sans même que les passations de pouvoirs n’aient eu lieu. Le nœud de la crise ? Bruno Retailleau, fraîchement reconduit ministre de l’Intérieur, qui menace de claquer la porte en réaction principalement au retour surprise de Bruno Le Maire au ministère des Armées. Jusqu’en début de soirée dimanche, tout se déroulait pourtant de manière plus ou moins classique.
Après trois longues semaines d’attente et un week-end entier de négociations, de réunions secrètes et de coups de pression venus de toutes parts dans la coalition gouvernementale, le secrétaire général de l’Élysée a cru pouvoir enfin annoncer la composition du nouveau gouvernement, nommé «sur proposition du premier ministre». L’occasion, pensait-on à droite, de récolter les fruits de plusieurs allers-retours, pour compenser le manque d’arbitrages favorables en matière d’immigration et de réduction de la dépense publique. Situation qui a conduit Laurent Wauquiez à considérer que « les conditions n’étaient pas réunies» pour une participation des Républicains, que ses camarades ont malgré tout décidé de maintenir de façon «exigeante». De quoi rassurer, pendant quelques heures au moins, le premier ministre sur la solidité de l’alliance entre macronistes et LR, unis depuis un an, presque malgré eux, dans ce «socle commun» censé faire barrage à un retour de la gauche au pouvoir.
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Bonjour et bienvenue dans ce direct.
Jour de la Saint-Bruno sous haute tension, ce lundi 6 septembre.
La nomination surprise de Bruno Le Maire au ministère des Armées, ajoutée à la présence jugée trop importante des macronistes au sein du gouvernement, a mis le feu aux poudres. Bruno Retailleau, furieux, dénonce un déséquilibre au sein du «socle commun», provoquant une véritable crise politique. Réunions d’urgence, tractations en coulisses : la journée s’annonce cruciale.