Le gouvernement letton a annoncé mardi qu'il allait encore renforcer sa frontière terrestre avec la Russie, sur fond d'inquiétudes des membres de l'Otan et de l'UE depuis l'invasion russe en Ukraine. L'ancienne république soviétique, qui soutient fermement l'Ukraine, a déclaré qu'elle allait investir 300 millions d'euros supplémentaires sur cinq ans pour renforcer sa frontière, notamment au moyen d'obstacles antichars.
Cette annonce a été faite alors que le président letton Edgars Rinkevics se trouvait à la frontière pour inspecter la clôture de barbelés en train d'être érigée, qui viendra compléter les barrières érigées depuis 2014 par ce pays balte membre de l'Otan. «Le gouvernement a alloué 300 millions d'euros supplémentaires qui seront utilisés au cours des cinq prochaines années pour renforcer la frontière, y compris avec des mesures pour empêcher la mobilité de l'ennemi sur notre territoire», a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué.
Pas un seul centimètre laissé sans défense
Edgars Rinkevics a précisé que ces mesures incluraient notamment des obstacles antichars connus sous le nom de «hérissons tchèques» et «dents de dragon». «Notre politique est claire : pas un seul centimètre du territoire letton ne sera laissé sans défense», a-t-il déclaré devant les journalistes présents. Le chef des gardes-frontières lettons, le général Guntis Pujats, a également rappelé les nouvelles mesures prises en réaction à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Depuis février 2022, «tous les gardes-frontières sont munis de fusils d'assaut en plus de leurs armes de poing», a-t-il indiqué à l'AFP. «Ils sont équipés de gilets pare-balles et de casques similaires à ceux des soldats, afin d'être prêts à faire face à d'éventuelles provocations de la part de la Russie et de la Biélorussie», a poursuivi le général Pujats.