Michel Barnier n’a pas pu échapper aux interpellations sur la situation en Nouvelle-Calédonie, qu’il juge lui-même d’une « gravité exceptionnelle ». Pour sa première séance de questions au gouvernement depuis sa nomination, mercredi à l’Assemblée nationale, le nouveau premier ministre a vu trois des onze orateurs l’appeler à un engagement ferme pour l’archipel, meurtri par les émeutes déclenchées le 13 mai.
Au micro, le député calédonien (Renaissance) Nicolas Metzdorf, tenant d’une ligne dure parmi les loyalistes, s’est dit déçu par son discours de politique générale tenu la veille. « Les Calédoniens se sont sentis humiliés », a-t-il lancé, en pointant un manque de « réponses concrètes ». Pour sa part, rassuré, son collègue indépendantiste Emmanuel Tjibaou, fils du dirigeant kanak Jean-Marie Tjiabou, a salué des mots qui « amorcent certainement une démarche constructive ». Il la lit comme le « deuil d’une méthode