France-Espagne (F) : la classe de Bonmati, des Bleues trop fébriles... Les tops et les flops

TOPS

La classe Bonmati 

Elle n’est pas double Ballon d’or pour rien (2024, 2023), dans une rencontre parasitée par de nombreuses erreurs techniques, la milieu du FC Barcelone Aitana Bonmati a nagé et impressionné par sa supériorité technique. À l’aise balle au pied, sans forcer son talent, la milieu de la Roja a distribué les ballons et s’est baladée face à ses vis-à-vis. Elle s’est bien sûr montrée décisive face à l’Équipe de France. Une finition chirurgicale pour s’offrir le premier but du match (6’) et une belle passe décisive sur le deuxième but de ses partenaires (23’). 

Des Bleues offensives et déterminées

On ne pourra pas leur reprocher de ne rien avoir tenté. Certes en dessous, les joueuses de Laurent Bonadei menées dès le début de la rencontre n’ont jamais baissé les bras. À l’image de ses ailières Clara Mateo et Vicki Becho, les Tricolores ont tenté de bousculer les Espagnoles en pressant haut. Si les imprécisions de Diani devant leur ont souvent fait défaut, l’abnégation des Françaises a parfois payé. C’est sur une différence côté droit et un centre puissant que l’Équipes de France a poussé Mendez à marquer contre son camp pour réduire l’écart face à la Roja avant la pause (37’). Leur second but est dans la même veine. Tout juste breakées, les Bleues ont relevé la tête et profiter d’un exploit individuel de Malard pour mettre à mal la défense des championnes du monde (71’).

FLOPS

Un monde d’écart 

Certes l’écart au score n’est pas si important (2-4) mais il ne reflète en aucun cas la différence de niveau entre les deux formations. L’Equipe de France devait composer sans des absentes de taille : Le Sommer, Mbock et De Almeida, pour autant dans tous les compartiments du jeu, les Françaises ont été dominé. Ce n’est pourtant qu’une sélection espagnole timide qui s’est présentée à l’Allianz Riviera. Au ralenti, la Roja a souvent laissé le ballon aux Françaises sur de longues séquences. Mais sur chaque changement de rythme, les joueuses de Montserrat Tomé ont mis à l’agonie les partenaires d’une Wendie Renard seule au monde en défense. 

Des erreurs impardonnables 

Pleine de bonnes intentions mais beaucoup trop fébriles derrière, les joueuses de Laurent Bonadei ont tendu le bâton pour se faire battre. Déjà dans le dur face aux accélérations de la Catalane Claudia Pina et la joueuse d’Arsenal Mationa Caldentey, à la relance les Tricolores ont fait beaucoup d’erreurs. C’est sur une passe ratée que Caldentey récupère le ballon du premier but (6’). Quand la défense est alignée, c’est la gardienne qui n’y est pas. Sur le deuxième but de Pina (23’), Constance Picaud est très mal placée et encaisse un tir au ralenti. Comme un symbole, c’est sur une ultime erreur que les Bleues ont scellé leur sort. En fin de rencontre, sur une déviation anodine de Caldentey, Kenza Dali laisse traîner sa main et provoque un penalty (81’). 

Un stade tristement vide

L’affiche était pourtant alléchante sur le papier. Le remake de la dernière finale de la Ligue des nations, un match face aux championnes du monde et pourtant le stade a sonné (très) creux. S’il a déjà du mal à se remplir lors des rencontres de l’OGC Nice, pour recevoir la sélection féminine, l’Allianz RIviera a accueilli moins de 8 000 personnes. Des sièges vides qui se remarquent et font tache surtout quand l’enceinte fait plus de 36 000 places.