Lyon, Stains, Besançon… L’enseigne Gifi annonce fermer 11 magasins, 302 salariés sont laissés sur le carreau
Plus de 300 postes vont être supprimés par Gifi. Seront concernés 186 salariés du siège du groupe à Villeneuve-sur-Lot, qui emploie actuellement 730 personnes, et 116 dans 11 magasins voués à fermer sur un total de 570 car ils « n’ont pas pu être redressés, ni repris », a expliqué l’entreprise dans un communiqué. Cela représente une baisse d’effectifs de 5 %, sur un total de 6 000 personnes en France, via un « plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ».
Les magasins concernés sont situés à Lyon, Thiais (Val-de-Marne), Stains (Seine-Saint-Denis), Pontault-Combault (Seine-et-Marne), Toulouse, Neuville-en-Ferrain (Nord), Saint-Claude (Jura), Saverne (Bas-Rhin), La Ferté-Macé (Orne), Tonnerre (Yonne) et Besançon. Les organisations syndicales ne se sont pour l’heure pas exprimées.
Un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024
Parallèlement, le groupe annonce engager un « plan d’urgence » destiné à le « recentrer sur la performance de son modèle discount et ses clients », en repositionnant ses produits « au plus près de leurs attentes et de leur pouvoir d’achat », avec une « plus grande agressivité sur les prix », selon le communiqué de presse.
Le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, a essuyé des pertes depuis deux ans, les premières depuis sa création. Il y a un an, Gifi avait obtenu un rééchelonnement de sa dette après avoir demandé l’aide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), service gouvernemental chargé d’accompagner les entreprises en difficulté.
En janvier 2025, Gifi avait obtenu de ses banques un plan de soutien financier, moyennant la mise en place d’une nouvelle gouvernance. Le fondateur de l’enseigne et milliardaire Philippe Ginestet, 70 ans, s’était mis en retrait des commandes opérationnelles de l’entreprise, confiées à un directoire, tout en réinjectant de l’argent.
Philippe Ginestet avait par ailleurs été mis en cause dans le cadre de la révélation des documents Malta Files dont s’est fait l’écho en 2017 le média en ligne Mediapart. Il aurait œuvré pour optimiser sa fiscalité via la propriété d’une société à Malte dans laquelle le milliardaire a injecté au moins 29 millions d’euros, et qui détient ses yachts et sa société de jeux en ligne.
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