« The Brutalist » : pourquoi il faut absolument aller voir le dernier film de Brady Corbet

L’appel aux nouvelles technologies n’empêche pas la magie du cinéma d’opérer. Parfois, pourtant, la révélation des méthodes de fabrication et la mise au jour des coutures d’une œuvre interrogent. Jusqu’à susciter de sévères critiques. Ainsi en va-t-il de The Brutalist, magnifique fresque monumentale de 3 h 35 réalisée par Brady Corbet.

L’aveu, fait par le monteur David Jancso (collaborateur attitré de Kornel Mundruczo, sur Pieces of a Woman, la Lune de Jupiter, White God ou Delta), d’avoir utilisé l’intelligence artificielle pour corriger l’accent hongrois d’Adrien Brody et de Felicity Jones a légèrement entamé sa cote aux Oscars. Avec ses dix nominations, le film demeure néanmoins en très bonne position. De quoi s’agit-il en réalité ? Adrien Brody, d’origine hongroise par sa mère, et Felicity Jones ont travaillé avec des coachs vocaux.

Mais la singularité des intonations magyares et la difficulté des comédiens à les reproduire parfaitement rendaient évident pour ses locuteurs que le hongrois n’était pas leur langue maternelle. Le réenregistrement des voix en studio n’a pas donné les résultats escomptés. D’où le recours à l’IA pour modifier « quelques lettres ici et là ». Le résultat est en tout cas bluffant lorsque les comédiens s’expriment en hongrois (même si la majorité des dialogues est en anglais).

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