Ligue des champions : brillant et enthousiasmant, le PSG au révélateur de Liverpool

Le test ultime. Fin novembre, avec quatre points et trois buts en cinq matchs de Ligue des champions, le PSG semblait déclassé au niveau européen, incapable de se mesurer aux cadors, condamné à être aussi dominant sur la scène nationale que dominé face aux grands d’Europe. Pourtant, c’est avec enthousiasme, envie et ambition que les Parisiens défient Liverpool ce mercredi (21h , Canal+, match retour mardi prochain, à Anfield), en huitièmes de finale aller de C1. Sur la voie royale pour le titre en Angleterre, les Reds ont aussi terminé en tête de la première phase de Ligue des champions. « C’est peut-être la meilleure équipe d’Europe », convient Luis Enrique, affirmant que le Paris-SG, qui reste sur 22 matchs sans défaite et même dix victoires de rang toutes compétitions confondues, n’a « pas peur ».

Comprenez que les Rouge et Bleu ont bien l’intention de rester fidèles à eux-mêmes, attaquer, presser, pousser. Pas de calcul. Et donc, pas les yeux qui tremblent. Bref, tout ce qu’on voit depuis des semaines. Si le coach espagnol se permet de bomber le torse, de claironner que son PSG est « prêt » pour affronter les Liverpuldiens, face à qui Paris « ne se sent pas inférieur », c’est que son groupe s’est élevé en 2025. « En tant qu’équipe, on est meilleurs », ose même le jeune (19 ans) Joao Neves. La mue est opérée. Le PSG a grandi.

Pourtant, la méthode de Luis Enrique n’a pas changé, ses orientations tactiques non plus. Les joueurs, si. Nombreux sont ceux qui ont haussé le ton à titre individuel, comme Vitinha, Bradley Barcola, Fabian Ruiz ou Désiré Doué. Mais aussi et surtout Ousmane Dembélé (26 buts). Collectivement, ils ont absorbé les concepts de leur entraîneur. Et ils récitent désormais la partition à la perfection, à l’image de la démonstration face à Lille (4-1), samedi. Le tout avec la folle remontée face à Manchester City (4-2) le 22 janvier dernier en forme de déclic mental. Depuis, les buts pleuvent. Tout roule, tout coule, tout s’imbrique idéalement. Sur le pré, c’est un vrai ballet. Pas de mélodrame en interne non plus, aucune blessure à signaler. Tous les voyants sont au vert.

Un grand d’Europe

Et donc, même pas peur du leader de la toute-puissante Premier League, en quête d’une septième couronne de roi d’Europe. Problème ? Le collectif, les efforts, le pressing, le jeu, les joueurs d’Arne Slot savent faire aussi. Sauf qu’en plus, ils sont beaucoup plus solides défensivement, et ils ont pour eux l’expérience. Virgil van Dijk (33 ans), Alisson Becker (32 ans), Andy Robertson (30 ans) et Trent Alexander-Arnold (26 ans) étaient déjà là lors du dernier sacre européen de Liverpool, en 2019. Brillant depuis le début de saison, avec 30 buts et 22 passes décisives en 39 sorties, Mohamed Salah (32 ans) en était aussi. Un monstre. Et le principal danger pour une arrière-garde parisienne parfois fébrile.

Paris brillant, enthousiasmant, impressionnant ? Oui. À confirmer face à un grand d’Europe. La Ligue 1, c’est une chose. Liverpool, une autre. On veut savoir si l’édifice tient face à un rival de ce calibre, si Dembélé peut briller dans son nouveau costume de buteur face à cette adversité, et tant d’autres questions auxquelles le niveau de l’opposition en France ne permet pas de répondre. Une qualification en quarts de finale – face à Bruges ou Aston Villa – permettrait de valider tout ce qui a été fait. Et quoi qu’il arrive, la séquence actuelle donne des gages pour l’avenir. L’effectif est si jeune… Le tout sous les yeux du monde, tant cette affiche est alléchante et attendue. Le PSG paré pour le futur ? Il n’est pas interdit de devancer l’appel et de frapper ce qui serait un énorme coup dès maintenant.