EN DIRECT - Législatives 2024 : top départ pour la campagne éclair du premier tour

L'éditorial du Figaro : «Gauche unie ou train fantôme ?»

Les forains de France et de Navarre pourraient faire de cette coalition électorale un nouveau train fantôme. Une de ces attractions qui font crier les enfants quand apparaissent, au premier virage, Jean-Luc Mélenchon, l'œil noir et le menton défiant, Philippe Poutou, l'œil rouge et le poing levé, Louis Boyard, l'œil vide et le propos confus. Un tour encore et voici un fiché S qui pratique le coup de poing, un activiste qui cible les «candidats sionistes» et, à la fin du cortège, l'air bonhomme et faussement rassurant de François Hollande. 

Malheureusement, il ne s'agit ni d'un divertissement ni d'un cauchemar mais d'une proposition politique qui veut s'imposer dans trois semaines en France. Retrouvez ici l’éditorial complet de Vincent Trémolet de Villers, directeur délégué de la rédaction du Figaro.

Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

Le camp présidentiel a retiré des candidatures dans 60 circonscriptions, déclare Clément Beaune

«Il y a plus de 60 circonscriptions dans lesquels la majorité n’investit pas de candidat», a déclaré l’ancien ministre de la majorité présidentielle Clément Beaune. «Dans les deux tiers des cas», cette absence de candidature doit favoriser des candidats LR «canal historique».

«Moi je l’ai appris en direct la dissolution, ça m’a pas fait plaisir», a aussi fait savoir l’ancien ministre. «Mais la question c’est : est-ce que l’on va au combat ou pas ?», a-t-il continué.

Clément Beaune s’est aussi exprimé sur la candidature de François Hollande. «J’ai un peu de mal à voir la cohérence là-dedans», a-t-il dit avançant le fait qu’un «social-démocrate» avait rejoint le Nouveau front populaire dans lequel on compte notamment le NPA et qui veut faire «300 milliards de dépenses dès l’été» et la retraite à 60 ans. Clément Beaune a toutefois déclaré qu’il voterait «toujours» contre le Rassemblement national même en cas de second tour entre celui-ci et le Nouveau front populaire.

Les Républicains minés par la grande confusion qui règne à droite

Investitures en urgence, paniques locales, multiplication des candidats de droite sur certaines circonscriptions, rumeurs de pactes locaux avec la macronie, besoins d'explications, imprécisions sur les slogans et les logos, menaces, imprévisibles conséquences de la dissolution… À deux semaines du premier tour, la plus grande confusion règne à droite et tout le monde s'en désole.

En choisissant de bâtir une alliance avec le Rassemblement national, Éric Ciotti a provoqué une fracture soudaine et spectaculaire au sein de sa famille politique. D'un côté, les pro-Ciotti félicitent le chef des LR d'avoir osé briser un tabou en traçant la perspective d'un front de droite uni contre les extrémistes de gauche. De l'autre, les ténors du parti l'accusent d'avoir entraîné leur mouvement dans une aventure qui condamnera la droite à la disparition et plombera une stratégie d'indépendance qu'ils croient indispensable pour avoir une chance d'exister en 2027. Les deux camps s'envoient des menaces sur l'utilisation du logo LR que chacun revendique.

Empêtrés dans l'implosion de leurs divergences, Les Républicains de tous bords sont dans une grande confusion à l'approche des élections législatives. Stephane Mahe / REUTERS

Attal sur RTL, Dati sur Sud Radio, Faure sur France Info... Les invités politiques de lundi 17 juin

LCI - 7h20 - Clément Beaune, député sortant de Paris

RTL - 7H40 - Gabriel Attal, premier ministre

FRANCE INFO - 7h40 - Olivier Faure, premier secrétaire du PS

FRANCE INTER - 7h50 - Sébastien Chenu, député RN sortant du Nord

PUBLIC SENAT - 8H - Franck Allisio, député (RN) des Bouches-du-Rhône

CNEWS/EUROPE 1 - 8H10 - Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté

RFI - 8H20 - Bastien Lachaud, candidat LFI-Front Populaire en Seine Saint Denis

SUD RADIO - 8H30 - Rachida Dati, ministre de la Culture

BFMTV/RMC - 8H30 - Édouard Philippe, ancien premier ministre, maire du Havre

FRANCE INTER - 8h30 - Lionel Jospin, ancien premier-ministre

FRANCE INFO - 8h30 - Laurent Jacobelli, porte-parole du RN et Manuel Bompard, coordinateur national de LFI.

Les candidats et les alliances sont désormais connus

Le dépôt des candidatures s’est fait à l’aune d’alliances précipitées et de lignes encore imprécises à droite comme à gauche.

A droite, Éric Ciotti a indiqué avoir 62 candidats «du rassemblement des droites» soutenus par le RN. La branche LR anti-Ciotti, qui tente de maintenir sa voix, a de son côté investi «près de 400 candidats», dont Virgile Vanier dans les Alpes-Maritimes contre Éric Ciotti. Éric Zemmour, en dépit de son hostilité au RN, a annoncé que Reconquête ne présentera pas de candidat dans près de la moitié des circonscriptions pour favoriser «les artisans de l'union nationale» comme Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan.

Des tracts de campagne représentant Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National aux prochaines élections législatives, et le maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Sarah Meyssonnier / REUTERS

En deuxième position après l’alliance RN-LR, avec 25% des intentions de vote, la gauche a réussi le tour de force de surmonter en quelques jours des mois de divisions sous la bannière «Nouveau Front populaire». Ses leaders doivent tenir un premier rassemblement lundi soir à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Mais, à peine formée, cette alliance fragile et très hétérogène a traversé sa première tempête avec le refus de LFI d'investir plusieurs figures historiques critiques de la ligne de Jean-Luc Mélenchon.

Sonnée par la dissolution et distancée dans les sondages autour de 20% des intentions de vote, la majorité est menacée d'arriver en troisième position dans nombre de circonscriptions derrière le RN et la gauche. Pour éviter cela, elle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe indépendant Liot, jugés constructifs.

La campagne démarre sous tension

Depuis 18 heures dimanche, tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont enregistrés en préfecture. Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l'urgence les alliances et désigner les candidats, la campagne éclair du premier tour des législatives du 30 juin démarre officiellement ce lundi. Place aux réunions de terrain, à l'envoi de la propagande électorale et aux spots à la télévision.

Dans la foulée de sa victoire aux européennes, le Rassemblement national aborde cette campagne en tête des sondages, donné autour de 30% des voix.

Bonjour à tous !

Bonjour, bienvenue dans ce direct consacré aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Huit jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron, les candidats se sont tous déclarés et la campagne éclair va désormais commencer... sous haute tension. Pour revivre les événements de dimanche, retrouvez notre dernier direct.

Les publications apparaîtront ici