La mort de Thomas à Crépol est-elle un «fait divers» ou un fait politique?

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Une marche blanche en hommage à Thomas à Romans-sur-Isere, le 22 novembre 2023. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

ANALYSE - La «récupération» politique est constante lorsque des drames soulèvent des faits de société. Pourquoi ne fait-elle débat que lorsqu’il s’agit d’évènements liés à l’insécurité et à la délinquance ?

Qu’est-ce qu’un fait divers ? Selon la définition du Larousse, c’est un « événement sans portée générale qui appartient à la vie quotidienne ». Selon celle de notre vie politique c’est un événement qui ne mérite pas de minute de silence à l’Assemblée nationale. Selon celle de notre gauche médiatique, c’est un événement prétexte à une « récupération ». Ainsi, après l’affaire Lola - le meurtre d’une petite fille par une clandestine sous OQTF -, France 5 avait diffusé un documentaire intitulé Chronique d’une récupération, accusant les zemmouristes d’avoir orchestré « une opération d’influence et de manipulation ». De même, après l’abominable meurtre de Thomas à Crépol, de nombreux commentateurs ont accusé la droite et l’extrême droite d’une impardonnable « récupération ».

Ici, le « deux poids, deux mesures » nous frappe.

En effet, la « récupération » est le propre même de la politique. Le fait divers, lorsqu’il suscite un vif émoi dans la société parce qu’il révèle une dimension jusque-là…

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