John Elkann va faire un an de travaux d’intérêt général
C’est un nouvel épisode de la saga des Agnelli. Le procureur de la République de Turin a confirmé lundi soir la conclusion d’un accord amiable entre les autorités fiscales italiennes et John Elkann, le chef du clan et président de Stellantis et Ferrari.
Cet accord clôt l’enquête ouverte sur la succession de la grand-mère de John Elkann, Marella Caracciolo, la veuve du fameux «Avvocato» Gianni Agnelli. Celle-ci avait transmis à ses petits-enfants John, Lapo et Ginevra l’essentiel du patrimoine professionnel de son mari, c’est-à-dire ses parts dans l’empire automobile - Fiat à l’époque. Selon le parquet, environ 1 milliard d’euros de biens n’ont pas été déclarés dans cette opération. La transaction validée lundi, sans reconnaissance de culpabilité, implique une amende de quelque 183 millions d’euros.
Passer la publicitéSordide affaire d’héritage
Elle s’accompagne de l’engagement par John Elkann d’accomplir des travaux d’intérêt général pendant un an. Une formule de mise à l’épreuve qui permet d’éviter toute condamnation pénale. Le président de Stellantis n’a pas encore précisé dans quel type d’institution il entendait réaliser ces travaux. Son frère Lapo et sa sœur Ginevra ne sont pas concernés. Pour eux, l’affaire se solde par un classement sans suite.
Cet accord met un terme au volet fiscal de la sordide affaire d’héritage qui déchire la famille Agnelli depuis près de vingt ans. Cela «ouvre la possibilité de conclure rapidement et définitivement une affaire douloureuse, en évitant d’autres conséquences sur le plan personnel et familial», affirme l’avocat des Elkann, Paolo Siniscalchi. Margherita Agnelli de Pahlen, la fille de «l’Avvocato» et la mère de John Elkann, estime avoir été lésée par sa mère au profit de ses propres enfants, au moment de la succession en 2004. Elle avait à l’époque accepté de n’hériter «que» de liquidités, de biens immobiliers et d’œuvres d’art, pour une valeur totale de l’ordre de 1,3 milliard d’euros, avant d’affirmer qu’on lui avait en fait dissimulé une partie de la fortune familiale. Ses démarches en justice ont amené le fisc italien à ouvrir le dossier qui a conduit à ce règlement à 183 millions d’euros.