Marseille : Sébastien Delogu condamné à 5000 euros d’amende pour des violences

Le député LFI des quartiers nord de Marseille Sébastien Delogu, mis en cause pour des faits de violences aggravées sur des membres du personnel de l’Éducation nationale, a été condamné à 5000 euros d’amende par le tribunal correctionnel ce vendredi matin.

L’élu était suspecté d’avoir donné des coups de pied au principal adjoint ainsi qu’à la conseillère principale d’éducation (CPE) du lycée Saint-Exupéry en mars 2023. Accompagné de grévistes de la CGT, Sébastien Delogu s’était rendu devant l’entrée de l’établissement pour soutenir des élèves qui tentaient d’organiser un blocus, protestant contre la réforme des retraites du gouvernement.

Candidature à la mairie en 2026

L’évènement avait largement dégénéré et la CPE s’était interposée avant de recevoir au moins deux coups de pied qu’elle attribuait au député. «Je ne pensais pas que ce serait possible de recevoir un coup de pied d’un élu de la République», avait-elle déclaré à l’audience devant le tribunal correctionnel le 7 janvier dernier.

Son principal adjoint, également sûr d’avoir reçu un coup de pied de la part du parlementaire, avait déposé plainte avec sa collègue dans la foulée. Une enquête avait été ouverte et Sébastien Delogu avait été poursuivi pour des faits de «violences aggravées par trois circonstances suivies d’incapacité totale de travail inférieure à huit jours».

S’appuyant sur plusieurs séquences vidéo captées au moment des faits ainsi que le témoignage des victimes, le procureur Alain Berthomieu avait requis six mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 1000 euros à l’encontre du député, qui lorgne la mairie de Marseille et a confirmé réfléchir à une candidature en vue des élections municipales de 2026.

L’avocat du député, Me Yones Taguelmint, a indiqué qu’il ferait appel de cette décision.