Pourquoi la défiscalisation des pensions alimentaires demandée par les mères séparées pourrait crisper les pères

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Les pères sont, dans l’essentiel des cas, ceux qui paient la pension alimentaire car ils n’ont pas la garde majoritaire de leurs enfants. Ils réalisent cette transaction monétaire pour participer aux frais quotidiens. Florence Mahon de Monaghan

FAMILLES MONOPARENTALES, LA GRANDE RÉFORME ? (3/4) - La pension alimentaire est considérée comme un revenu, ce qui peut contribuer à rendre imposable le parent qui a la garde majoritaire d’un enfant, le plus souvent les mères.

Une «injustice». Lorsque Jeanne*, la cinquantaine aujourd'hui, a divorcé en 2011 du père de ses deux fils, un homme aux revenus importants, elle a découvert que la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants, la pension alimentaire, qu'il allait lui verser, 750 euros par enfant, serait comptée pour elle comme un revenu. Quand son ex-mari allait pouvoir la déduire de son assiette fiscale. Donc payer moins d'impôts. Elle touchait le chômage, «mais un chômage de cadre», et s'est vue imposer davantage.

En 2021, Jeanne a rejoint l'équipe du fonds de dotation «Femmes et avenir» créé par Angélique Gasmi, qui entend «faire de la monoparentalité un grand sujet politique». La défiscalisation des pensions alimentaires est un de leurs combats. Poussée dans le débat public par plusieurs politiques, en tête la députée Modem Aude Luquet et, un temps du moins, Valérie Pécresse, l'idée gagne du chemin. Elle figure dans la proposition de loi transpartisane initiée par le député PS Philippe Brun. Pour la majorité, elle présente un risque : celui de crisper les pères.

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