«Je ne peux pas montrer mon pays natal à mes enfants» : au bord des larmes, le prince Harry se lâche sur la BBC

«Je ne peux pas montrer mon pays natal à mes enfants» : au bord des larmes, le prince Harry se lâche sur la BBC

Le prince Harry quittant la Cour royale de justice du Royaume-Uni, au centre de Londres, le 9 avril 2025. Abaca

Le fils de Charles III a accordé une interview filmée à la BBC ce vendredi. Contestant la décision du ministère de l’Intérieur de lui retirer sa protection policière au Royaume-Uni, il y exprime ses inquiétudes et revient sur les tensions familiales qui ont fracturé son clan.

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L’image est symbolique. Ce vendredi 2 mai, au lendemain de sa défaite judiciaire face au ministère de l’Intérieur britannique, le prince Harry s’est exprimé dans une interview accordée à la BBC. Le visage tendu et les yeux brillants, il s’adresse à la caméra depuis la Californie, là où il s’est installé en 2020 avec Meghan Markle et leurs deux enfants, Lilibet et Archie. Trente ans après le célèbre entretien de sa mère, Lady Diana, sur cette même chaîne, les parallèles surgissent d’eux-mêmes. Deux rebelles, deux solitaires face aux institutions.

L’entretien de l’époux de Meghan Markle fait suite à la fin définitive de sa protection policière au Royaume-Uni, fraîchement entérinée par la justice britannique. Désormais, son retour ne pourra s’envisager que sous conditions, au cas par cas, le prince Harry s’étant dépouillé de ses titres de noblesse pour vivre aux États-Unis. Si cette décision constitue pour lui un réel danger, elle représenterait aussi une humiliation, selon certains experts royaux, pour celui qui fut un temps considéré comme le petit-fils préféré de la reine Elizabeth II. Ainsi qu’une frontière infranchissable. «Ce qu’ils vont rater ? Absolument tout», dit-il ainsi à propos d’Archie et Lilibet, 5 et 3 ans. «J’aime mon pays, je l’ai toujours aimé, malgré ce que certaines personnes ont pu y faire. Le Royaume-Uni me manque, certaines choses là-bas me manquent profondément. Et c’est vraiment triste de ne pas pouvoir faire découvrir mon pays natal à mes enfants», a-t-il déclaré, visiblement très ému.

Une envie de réconciliation

Entre lui et le roi Charles III, la rupture semble consommée. «Il ne veut plus me parler à cause de ces questions de sécurité, a-t-il poursuivi. Je ne sais pas combien de temps il lui reste… mais j’aimerais qu’on puisse se réconcilier.» Le prince Harry fait ici référence au cancer de son père, annoncé en janvier 2024.

Enfin, il évoque sa part de responsabilité dans les fractures avec sa famille royale. Et reconnaît que la publication de son ouvrage autobiographique Le Suppléant a provoqué l’effet d’une bombe au palais de Buckingham. «Certains membres de la famille ne me pardonneront jamais», a-t-il déclaré, bien que lui affirme avoir réussi à «pardonner» : à son père, à son frère aîné William, et à sa belle-mère, la reine Camilla. Ce qu’il espère, désormais, c’est que l’histoire ne reste pas figée. «Ce serait bien qu’on trouve un chemin vers la réconciliation maintenant. Mais, s’ils n’en veulent pas, c’est leur choix. La vie est trop courte pour rester dans le conflit permanent.»