La Fête de lumières honorera son quart de siècle en célébrant quelques-unes de ses plus belles créations. Cette 25e édition, qui s’ouvre ce jeudi et se poursuivra jusqu’à dimanche soir, propose en effet le retour de six œuvres parmi les plus marquantes projetées depuis 1999, en plus de 26 créations originales. Les célèbres esquimaux Anookis reviendront ainsi sur les bords de Rhône, tout comme le facétieux petit géant sur la place des terreaux et la poétique boule à neige de Bellecour.
Preuve de sa persistance dans les mémoires, ce I love Lyon de Jacques Rival et sa statue de Louis XIV version boule de neige continue de fleurir sur les cartes postales depuis 2006. Après l’avoir contemplée en vrai, les visiteurs pourront remonter admirer un autre incontournable de la fête, place des Jacobins. La pierre immaculée de la fontaine aux quatre nymphes s’y parera des couleurs de l’arc-en-ciel dans une profusion de tons. L’artiste français inventeur du procédé chromolithe, Patrice Warrener, sublimera le monument pour la quatrième fois. «Son maître-mot : la couleur, rien que la couleur», promet-il.
Après avoir emprunté la place des Célestins voisine et découvert deux œuvres nouvelles plus pointues, le visiteur débouchera sur les quais de Saône pour profiter du tableau L’enfant lumière. Le jeune héros projeté sur les façades pastel du Vieux-Lyon y traverse le temps avec sa lampe à filament. La présence en fond de la basilique de Fourvière, illuminée par la Région, guidera ensuite les plus audacieux vers «la colline qui prie». Ils y découvriront des animations 3D mettant à l’honneur la féminité.
Un 8 Décembre «familial et populaire»
En contrebas, la cathédrale Saint-Jean et sa rosace feront encore une fois office d’incontournable, avec une œuvre inédite. Baptisée Mother, elle fera flamboyer la façade séculaire, sa pierre devenant montagnes et rochers balayés par les eaux et les vents. Il faudra ensuite se frayer un passage dans la rue Saint-Jean ou celle du Bœuf pour remonter le Vieux-Lyon, privé cette année de ses vapeurs de vin chaud.
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Le visiteur pourra profiter de deux œuvres inédites sur la façade de la place du Change et de la gare Saint-Paul avant de rebasculer sur la Presqu’île pour un nouveau classique. Sur la place des Terreaux, le Petit géant découvert en 2008 est de retour. Cet enfant endormi s’amusera à projeter ses rêves facétieux sur les façades du musée des Beaux-Arts et de l’hôtel de ville.
Les ingrédients de la «fête populaire et familiale» voulue par la municipalité se retrouveront aussi de l’autre côté du Rhône avec le retour très attendu des Anookis. Après l’opéra, Saint-Paul et Bellecour, les deux Inuits joueurs et curieux, appréciés pour leur lumière réconfortante, leurs onomatopées et leur rondeur exploreront le parc de la Tête d’Or. Plus au sud, le parc Blandan accueillera lui une «boum» familiale et colorée qui devrait ravir les plus petits. Les familles pourraient ainsi commencer la visite par les parcs et remonter notre itinéraire à rebours.