Naufrage meurtrier dans la Manche: énième symbole de l’impuissance publique

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Vêtements abandonnés par des migrants sur la plage des Dunes de la Slack, à Wimereux (Pas-de-Calais). Benoit Tessier / REUTERS

DÉCRYPTAGE - La mort de douze personnes qui tentaient de rallier illégalement l’Angleterre met en lumière l’inefficacité de la stratégie de lutte contre l’immigration clandestine.

Ces gens « veulent partir en Grande-Bretagne, et ce ne sont pas les dizaines de millions d’euros que nous négocions chaque année avec nos amis britanniques et qui ne payent qu’un tiers de ce que nous dépensons, nous », qui feront cesser les départs clandestins. Gérald Darmanin lui-même, le ministre démissionnaire de l’Intérieur en France, fait ce constat d’échec. Après le dramatique naufrage en Manche, le 3 septembre, au large du cap Gris-Nez, d’un canot d’illégaux, principalement érythréens, qui a fait douze morts, dont des mineurs et dix femmes, la parole publique peine à convaincre.

Il est loin, l’enthousiasme combatif affiché, le 30 janvier dernier, lorsque l’hôte de Beauvau accueillait son homologue britannique de l’époque, James Cleverly, pour saluer l’action des deux côtés du Channel visant à « renforcer la lutte contre l’immigration illégale ». Chacun des deux ministres était en campagne, il est vrai.

Depuis, Cleverly a quitté le Home Office…

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